République Tchèque/Biélorussie – Le ministre-président de la République Tchèque, Andrej Babis, a tenu à recevoir dès ce jeudi 20 août, l’Ambassadeur de Biélorussie en fonction à Prague, pour lui remettre une liste de manifestants dont le chef de l’exécutif tchèque a eu connaissance, qu’ils avaient été incarcérés de manière abusive. Il a demandé au diplomate que toutes les personnes innocentes soient immédiatement libérées, ce qui concerne la quasi-totalité d’entre elles car les images prises lors des rassemblements ont prouvé que la violence était le fait des forces de l’ordre et non pas de quelques agitateurs se comptant sur les doigts d’une main. Andrej Babis a par ailleurs confirmé officiellement une information diffusée sur Twitter qui précisait que son pays était disposé à accueillir tous les blessés lors des répressions policières et dont l’état de santé nécessite une hospitalisation. Enfin, une troisième annonce a été faite par le gouvernement et la voix du ministre des Affaires Etrangères, Tomas Petricek, laquelle concerne un programme d’aide spécifique à l’adresse des victimes de ce qui est de plus en plus assimilé à un début de révolution. Selon l’office des statistiques tchèque, quelque 7.000 Biélorusses, dont beaucoup de jeunes artistes et de nombreux intellectuels ont trouvé refuge dans le pays présidé par Vaclav Havel, considéré à Minsk comme un héros au service de la liberté et de la démocratie. Toutes ces annonces ont coïncidé avec la 52ième commémoration des événements de Prague. C’est en effet dans la nuit du 20 au 21 août 1968 que les chars russes avaient envahi Prague, marquant ainsi, douze ans après le soulèvement de Budapest, un des moments les plus tragiques de la Guerre Froide. Après la Lituanie qui a accepté d’accorder le droit d’asile à la rivale d’Alexandre Loukachenko, la République Tchèque est le second pays d’Europe Centrale à se solidariser ouvertement avec l’opposition biélorusse. ls
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