Certains corrompus ne prennent jamais leur retraite !

Roumanie/UE – Pour qu’un pays puisse rejoindre l’Union Européenne, il doit avoir aboli la peine de mort. Une fois cette condition remplie, les candidats sont tenus de se conformer à un certain nombre de règles,  inclues dans ce qu’il est convenu d’appeler les « valeurs européennes » et parmi celles-ci, la plus emblématique est la garantie de l’intégrité des services publics et de leurs agents. Tout cela paraît évident sur le papier mais ne l’est plus forcément dans la réalité. Les Roumains en font actuellement l’expérience avec l’arrestation de leur ancien directeur de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé (DIICOT). A priori, lorsqu’on a la chance d’avoir occupé une telle fonction, on devrait pouvoir se contenter d’une pension bien méritée. Or ce ne fut pas le cas de Liviu Sipos qui décida, dès avoir atteint l’âge légal d’accès à la retraite, en 2005, de créer une société privée de détectives. Un objet social tout à fait adapté à ses anciennes activités qui mirent sur son chemin tout ce que le pays compte de mafieux, escrocs, petits, moyens ou gros délinquants, de trafiquants, de proxénètes  mais aussi hommes de main ou de paille prêts à tout pour arrondir illégalement leurs fins de mois. Fort d’un fichier bien garni, Sipos s’est mis à surveiller ou à faire surveiller en permanence des hommes d’affaires peu scrupuleux, le plus souvent, et pour cause, déjà connus des services de police, pour les faire chanter. Installation de caméras dans leur domicile, de micros dans leurs véhicules et compilations de données et informations compromettantes, telles étaient les missions confiées par le ripou pensionné à ses trois « adjoints » qui se sont comportés dans la nuit du 14 au 15 août comme des pieds nickelés, pris la main dans le sac alors qu’ils équipaient les locaux d’une entreprise d’un matériel de surveillance ultra sophistiqué. Les trois larrons n’en étaient pas à leur premier coup d’essai. Quelques mois auparavant, selon l’agence de presse Mediafax, le trio s’était fait passer pour des  policiers anti-drogue pour faire pression sur un homme d’affaires impliqué dans des dossiers douteux.  Les successeurs de Liviu Sipos à la DIICOT ont jugé utile de perquisitionner sa maison dans laquelle ils ont découvert des appareils de surveillance, d’importantes sommes en liquide dont le montant n’a pas été révélé mais aussi un revolver 9 mm, légalement enregistré  (!) ce qui tend à prouver qu’un fois partis à la retraite, les anciens policiers roumains sont autorisés à utiliser une arme pour se protéger et pourquoi pas, s’enrichir ! (Source : adz / Version française : pg5i/vjp) Nombre de mots : 425.  

     

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