Ukraine : les Allemands pataugent dans la choucroute !

Ukraine/Allemagne/France/UE – L’agence allemande de coopération internationale GIZ (Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit) a diffusé, hier, un communiqué censé sonner l’alarme sur la vague migratoire qui a lieu actuellement à l’intérieur même des frontières ukrainiennes. Dans ce texte effrayant, il est rappelé que plus de 800.000 personnes ont été contraintes de fuir les provinces engagées dans des conflits qui sont mis sur le dos de la Russie alors qu’ils sont aussi les conséquences des accords de Minsk, initiés par des puissances occidentales qui, non seulement occultent des pans entiers de l’Histoire de ce pays mais ont l’indécence de le piller plutôt que de l’aider.

Les dirigeants occidentaux et plus particulièrement Emmanuel Macron et Angela Merkel, reprochent à Donald Trump d’exercer des pressions à l’égard des économies qui le dérangent, mais se comportent exactement de la même façon en prenant l’Ukraine en otage. En sanctionnant la Russie, les occidentaux ont privé tous les pays d’Europe Orientale de leur marché de proximité, déstabilisé plus de la moitié en superficie de la grande Europe et contraint des centaines de milliers de personnes vivant dans l’est du continent à fuir leurs terres d’origine. Les 800.000 « migrants de l’intérieur » sur lesquels la GIZ s’apitoie ne sont, hélas, que la partie visible de l’iceberg. Il en va aujourd’hui de la détresse des Ukrainiens comme il en allait hier de la famine au Sahel, on attend que le vase déborde pour en parler. Que l’Allemagne soit mal à l’aise dans le dossier ukrainien, tous les historiens y compris ceux du dimanche le savent comme le savaient les quelques survivants des camps de concentration construits par les Russes au lendemain du pacte germano-soviétique, utilisés par les Allemands et enfin réquisitionnés une nouvelle fois par les soviétiques pendant la guerre froide. La guerre, les Ukrainiens ne l’ont pas seulement connue pendant six ans entre 1939 et 1945, ils en subissent les conséquences depuis bientôt trois-quarts de siècle.

Des peuples européens courageux oubliés par l’Europe

Ce dessin publié sur « Ukraine-nachichten » en dit long sur l’ambiguïté de l’UE et de la Russie à l’égard de l’Ukraine et de l’Europe Orientale

A ce titre, le peuple ukrainien et tous ses peuples voisins ne méritent pas seulement de la pitié ou de l’empathie, mais un profond respect et des aides massives pour les sortir de la détresse dans laquelle ils ont été confinés. Angela Merkel et François Hollande n’étaient pas encore nés lorsque Staline a rendu son âme au Diable, Emmanuel Macron n’avait pas encore dix ans, lorsque le Rideau de Fer s’est levé et a contribué à une autonomie toute relative de la Crimée. Est-il sain que celle qui avoue ne pas avoir trop souffert du régime communiste de l’ex-RDA et que deux des successeurs d’un Président qui n’a pas hésité à faire entrer des ministres communistes dans son gouvernement pour assouvir ses ambitions, s’arrogent le droit de gouverner à distance des pays qui portent tout en eux, dont le courage et l’intelligence, pour se diriger eux-mêmes ? Si oui, alors cessons de parler de construction européenne, concentrons-nous sur cette chimère qu’est la lutte contre le réchauffement climatique, replions-nous sur nos pénates et oublions tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour la paix. La GIZ s’émeut et se vante dans son communiqué d’être venue en aide à 40.000 enfants victimes des erreurs à répétition du passé. Des crèches, des écoles et des centres sociaux ont été construits ou rénovés dans les zones d’accueil. Des « chiens thérapeutiques » ont été dressés et envoyés sur place accompagnés, naturellement, de psychologues dont on ignore quel rôle ils peuvent réellement jouer. A l’instar des jeunes Allemands qui ont survécu aux bombes au phosphore lancées sur Dresde en 1945, ces bambins attendent de quoi se loger, se nourrir, se vêtir et un réconfort familial et non des discours rassurants sur les dérives de la nature humaine. Ces pays d’Europe Orientale se désertifient alors qu’ils possèdent toutes les richesses naturelles et patrimoniales pour se repeupler. Plutôt que de porter tous ses efforts et concentrer tous ses propos sur des objectifs climatiques dont personne ne sait s’ils sont réalisables ou non, le moment n’est-il pas enfin venu de réaménager rationnellement le territoire européen afin que les populations puissent vivre librement dans le pays où ils peuvent s’épanouir au profit du leur ou de celui qui les accueille ? Ce qui se déroule actuellement en Ukraine, pourra se produire demain en Géorgie, en Arménie, en Azerbaïdjan ou en Biélorussie, cinq pays abandonnés par leurs jeunes populations parce qu’elles n’y ont aucun avenir. Plus les années passent, plus ils se transforment en gigantesques maisons de retraite. Naturellement, ils sont devenus politiquement « sûrs » car ils n’ont plus de combattants potentiels et pour qu’ils puissent se réarmer pacifiquement et économiquement, ils n’ont pas besoin de psychologues encore moins de chiens dressés pour accompagner des aveugles, ils ont besoin d’argent pour ne plus voir le monde tel qu’il est et pour que leurs ressortissants venus se former en occident aient envie de retrouver leur terre natale pour la reconstruire. Les gouvernements français et allemand commettent une grave erreur en expulsant de leur territoire des ressortissants d’Europe Orientale. Ces personnes, ils devraient au contraire les protéger et tout mettre en œuvre pour que leurs pays rattrapent leur retard. Elles ne sont pas un fardeau, au contraire elles sont une source de richesses matérielles et intellectuelles. vjp (Source : GIZ)

 

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