Allemagne – Les invectives de Greta Thunberg à l’adresse de la Bundesbahn ont fait la une des journaux de langue allemande, en République Fédérale mais aussi en Autriche et, comme à l’accoutumée, alimenté les réseaux sociaux de commentaires le plus souvent autant farfelus que ridicules et naïfs. Cette photo, publiée par le quotidien Die Welt parle d’elle-même et en dit long sur la manipulation à laquelle se soumet la jeune activiste suédoise. Que celle-ci s’offusque des conditions dans lesquelles la société ferroviaire fait voyager ses passagers, c’est-à-dire dans des trains bondés, est certes louable mais s’interroge-t-elle à savoir dans quelle situation se trouveraient les clients de la Bundesbahn si seulement 10% d’entre eux transportaient autant de bagages qu’elle ? Si tel était le cas, beaucoup seraient contraints de prendre place sur le toit des wagons, comme le font chaque jour des millions d’Indiens. Grâce à cette photo, il est difficile d’imaginer, ne serait-ce qu’un seul instant, que Greta mène, isolée, son combat contre le réchauffement climatique. Comment peut-elle en effet se déplacer, seule, avec autant de sacs et de valises ? Elle est assise dans le coin d’un wagon, avec ce regard contrit dont elle a le secret, mais où sont tous ses acolytes qui l’ont aidé à porter sa garde-robe, ses aliments sans gluten et sans conservateur et ses saucisses véganes élaborées dans un laboratoire, dont il est fort à parier qu’elles ont été testées par des souris blanches nourries aux hormones. A force d’apparaître dans toutes les situations que vivent au quotidien des centaines de millions de personnes sur la planète, la militante qui se réjouit de faire la nique aux plus grands dirigeants de ce monde contraints de l’applaudir ou de l’insulter au gré des circonstances, prend l’énorme risque de celui naissant de campagnes de marketing trop bien orchestrées : la saturation ! Trop de publicité, tue la publicité et réduit à néant le message suggéré. vjp
