Roumanie : une crise gérée militairement

Europe Centrale/Roumanie – En confiant la gestion de la crise sanitaire à un médecin militaire, le Dr.Valeriu Gheorghita (notre photo), le gouvernement roumain semble avoir fait le bon choix car aux qualités qu’on attend d’un médecin, est venu se greffer un sens exemplaire de l’organisation et de la discipline. 48 heures à peine après le démarrage officiel de la campagne de vaccination, un demi million de vaccins était déjà disponible. S’en est suivie en parallèle l’ouverture de milliers de centres de dépistage qui a contribué à ce qu’aujourd’hui, le tiers de la population a été testé, soit 6,5 millions de personnes. Depuis le début du mois de janvier, on constate que le nombre de personnes positives s’élève entre 12 et 14% mais aussi, ce qui est très encourageant que celui des personnes contaminées guérissant naturellement ne cesse d’augmenter. Sur  les 886.752 personnes déclarées positives, chez 798.985, d’entre elles, soit 90,1%  le virus n’a eu aucune incidence notoire ou ne s’est manifesté que par quelques symptômes comparables à une grippe. Le Dr.Georghita encourage malgré tout ses concitoyens à se faire vacciner. On estime à cinq millions le nombre de Roumains considérés comme fragiles et vulnérables face à la pandémie et, étant donné qu’elles vivent souvent éloignées des centres urbains de vaccination, toutes les structures de l’armée seront exceptionnellement ouvertes à la population civile. Le gouvernement prévoit par ailleurs de mettre en place un système de vaccination mobile, réitérant ainsi la stratégie adoptée lors de la campagne de tests. Depuis le 15 février dernier le site www.vaccinare-covid.gov.ro est opérationnel,  ce qui a permis de gérer de manière rationnelle les listes d’attente. Les autorités sanitaires s’inquiètent toutefois de nombre important de personnes en réanimation, dont le système immunitaire était déjà fragilisé par d’autres pathologies. L’urgence consiste à vacciner le maximum de personnes atteintes de maladies chroniques. Entre le 6  janvier et le 3 mars dernier, le nombre de personnes vaccinées est passé de 25.000 à 1.022.000, soit 17.800 vaccinations en moyenne par jour. A partir du  1er avril prochain, ce nombre devrait presque sextupler et ce sont alors quelque 100.000 personnes qui seront en mesure de se faire vacciner. Si le gouvernement parvient à tenir ce rythme, il lui faudra alors sept semaines pour protéger l’ensemble de la population la plus vulnérable et presque quatre mois pour en faire de même avec 60% des Roumains, taux généralement admis pour pouvoir miser sur une immunité collective. Il est donc peu probable que le pays puisse reprendre une vie à peu normale avant l’été, ce qui n’est pas sans inquiéter les milieux touristiques dont les plus lucides estiment qu’ils ne se remettront pas de la crise avant 2022 voire 2023, certains pessimistes fixant la barre à 2024. (Source : adz / Adaptation en français : pg5i). Nombre de mots: 435

 

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