Allemagne/Monde – La Chancelière allemande souhaite maintenir les mesures de confinement. Elle ne les assouplira pas tant que le directeur de l’Institut Robert-Koch (RKI), Lothar Wieler (notre photo) les estimera indispensables pour juguler la pandémie. Avant que l’isolement soit imposé à la population, chaque personne infectée en contaminait de cinq à sept en fonction de la démographie des lands et logiquement plus ces derniers sont peuplés, plus élevé est le nombre de cas détectés.
Dans une intervention qu’elle a diffusée par le truchement des réseaux sociaux, Angela Merkel n’a pas voulu s’engager sur une date précise de levée des mesures prises dont elle se réjouit qu’elles aient été acceptées par la quasi-totalité de ses concitoyens. Mieux préparée que ses voisins français et italien, l’Allemagne qui dispose, en Europe, du plus grand nombre de lits de réanimation par habitants, a pu limiter les pertes humaines à 1.017 (1.107 selon les chiffres de l’Université Johns Hopkins), ce qui représente à peine 0,0013% de la population de la RFA.
Le personnel soignant en première ligne
Ce qui inquiète le plus les autorités allemandes à l’heure actuelle est le nombre important de personnels soignants infectés par le virus ; lequel a frappé 2.300 médecins, infirmières et infirmiers et aides-soignants confondus. Grâce au respect des règles de distance et d’hygiène, le taux de contamination est passé de 1 à 5 ou 7, à 1 à 1 mais de ce résultat il ne faut s’en réjouir hâtivement car personne ne sait avec exactitude comment et sous quelle forme l’épidémie va être amenée à évoluer. Le risque d’une pénurie de personnel dans l’encadrement médical n’est pas à exclure et il est par conséquent nécessaire de tout mettre en œuvre pour éviter les hospitalisations. « Nous n’en sommes qu’au début de l’épidémie » a tenu à préciser L.Wieler dans son dernier communiqué tout en rappelant qu’il serait extrêmement dangereux que « la population se relâche». Lorsque le moment sera venu où les personnes seront peu à peu autorisées à sortir de leur isolement, toute la logistique du secteur des transports publics sera alors remise en cause. Il sera par exemple indispensable d’augmenter le nombre de wagons des trains et d’avoir recours à des bus articulés afin que les distances entre passagers puissent être respectées. Il est en effet souvent plus facile d’imposer des mesures autoritairement que de gérer rationnellement les équipements existants. vjp (Source : RKI)