Roumanie : paradis des maisons pompeuses et sans âme !

Affiche de l’exposition « Le nouveau beau monde » « Migrants – Maisons de rêves », organisée par le DZM d’Ulm jusqu’au 28 octobre 2018 (Source : DZM)

Roumanie/Europe Centrale – La migration la plus importante qu’a connue l’Europe après la fin de la seconde guerre mondiale est celle consécutive aux conflits qui se sont succédé au cours des années 90 dans les pays de l’ex-Yougoslavie. La France, l’Italie, l’Espagne mais aussi et surtout l’Allemagne et l’Autriche ont vu déferler des vagues de centaines voire de milliers de personnes arrivant de Serbie, Croatie, Bosnie-Herzégovine ou du Kosovo.  Bien que certains pays d’accueil, dont la France,  aient été déjà confrontés à des problèmes de chômage, l’arrivée de ces migrants n’a pas soulevé de réactions xénophobes, à l’instar de ce qui se produit à l’heure actuelle. Etant difficile de faire la distinction entre un Serbe, un Croate ou un Bosniaque, tous étaient des « Yougos », comme si le Maréchal Tito avait été encore parmi nous. Ouverts à tous les métiers, le plupart est arrivée à s’intégrer. Beaucoup ont travaillé durement sur des chantiers ou des abattoirs, d’autres ont été plus chanceux et se sont enrichis en travaillant dans le tourisme et la gastronomie. Il n’est de quartier berlinois ou munichois sans son restaurant proposant des spécialités des Balkans. Et les occidentaux de découvrir, après la pizza, la paella et le kebab, le cevapi, le kajman ou le relisch. Cette bonne fortune leur a-t-elle fait oublier leurs terres d’origine ? C’est la question que s’est posé le Musée Central Souabie-Danube (Donauschwäbischen Zentralmuseum / DZM), implanté à Ulm et dont l’objectif est de valoriser le potentiel historique, social et culturel des pays que traverse le deuxième plus grand européen après la Volga. La réponse est sans appel mais interpelle et suscite des interrogations.

 

 

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