Roumanie : chute dramatique de la natalité

Roumanie/UE – Selon les dernières données publiées par l’office national des statistiques, il a été enregistré en Roumanie au cours de premier trimestre 2023, deux fois plus de décès que de naissances, du jamais vu depuis 145 ans ! Après avoir précisé que son pays se situait à la queue du peloton européen en matière de taux de natalité, la député européenne Corina Cretu, membre sur parti Pro Romania, a exhorté le gouvernement de son pays de mettre tout en œuvre pour améliorer les conditions de vie des jeunes Roumaines et Roumains, afin de les dissuader de quitter leur pays.

Corina Cretu : elle s’inquiète de la baisse de la natalité alors qu’elle devrait plutôt s’interroger sur la hausse de l’émigration dont la corruption dans son pays n’est pas la moindre des causes !

Forcés d’émigrer

La République roumaine perd déjà un million de ses habitants tous les dix ans et si rien n’est entrepris en urgence, le risque sera alors grand que s’écroule dans un avenir proche tout le système des retraites mais aussi celui de la santé. Selon diverses études réalisées, plus de la moitié des jeunes gens roumains aspire à émigrer et environ un tiers rêve d’étudier dans un pays étranger. Pour ces candidats au départ, la décision ne sera pas difficile à prendre étant donné qu’ils pourront compter, sans difficulté majeure, sur les importantes diasporas déjà implantées depuis de longues années dans certains pays européens et plus particulièrement en Italie, où vivent plus d’un million de leurs compatriotes mais aussi en Allemagne et en Espagne, deux territoires qui en accueillent déjà depuis plusieurs années plus d’un demi-million. La main d’oeuvre roumaine est très sollicitée dans le secteur de la gastronomie mais aussi et surtout dans celui du bâtiment et des travaux publics. Le schéma est toujours le même. Tout commence par un premier contrat saisonnier dans un champ de pommes de terre qui au fil des années, après avoir été renouvelé,  se transforme en un emploi pérenne sur un chantier. La plupart des salariés sont « gérés » comme des marchandises par des sous-traitants à l’emploi qui, le plus souvent leur imposent des conditions de travail et d’hébergement d’un autre temps. Cette nouvelle génération d’esclavagistes foulent du pied les législations en vigueur tout en percevant de fortes commissions. Les entreprises de bâtiments et les promoteurs immobiliers qui leur confient cette mission se dédouanent de toutes responsabilités, y compris lorsqu’un accident du travail se produit sur un chantier. Alors que ces faits sont connus et régulièrement dénoncés par les médias, rien y fait et tout le monde ferme les yeux, y compris au sein du Parlement Européen, dont les membres n’ont jamais jugé utile de se pencher sur ces injustices qui sont autant d’entraves aux droits de l’homme. Le sermon de Corina Cretu est d’autant plus indécent qu’elle est elle-même complice de cette situation. (Source : ADZ / Adaptation en français : pg5i)

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