Hongrie – L’entreprise Kühne a fêté la semaine dernière en présence du ministre de l’économie hongrois, Mihaly Varga, son 160è anniversaire. Fondée en 1856, par Ede Kühne, un rhénan venu étudié à Mosonmagyarrovar, station thermale située au nord-est de Budapest et proche de la frontière slovaque, Kühne est l’un des rares sociétés à avoir connu une forte croissance dans les années 70 et pu poursuivre ses activités après la libéralisation du pays. Longtemps spécialisée dans la fabrication de machines agricoles, elle a diversifié ses activités dans le secteur industriel. Au début des années 90, son sort fut temporairement scellé lorsque les salariés, soutenus par dix-neuf coopératives agricoles, purent l’acquérir. Ce processus de privatisation n’aboutissant pas à la rentabilité, les actionnaires décidèrent alors de la céder au groupe de transports routiers Kravtex Kft, dont les autocars Credo sillonnent toutes les routes et autoroutes d’Europe Centrale mais aussi, de plus en plus d’Europe Occidentale. Cette seconde étape, datant de 1994, a permis à Kravtex-Kühne de prospérer d’année en année. En 2008, elle inaugura de nouveaux locaux d’une surface de 10.600 mètres carrés auxquels sont venus s’ajouter cette année 5.600 mètres carrés supplémentaires. Impossible de visiter la Hongrie sans doubler ou croiser l’un des 1.300 Credo qui transportent touristes et autochtones. M.Varga ne s’est pas rendu aux festivités de l’anniversaire les mains vides. Quelques heures auparavant, le gouvernement s’était engagé à soutenir un plan triennal destiné à renouveler l’intégralité de la flotte, soit au total 8.400 autobus. Il a été vigoureusement applaudi par plus de 1.200 personnes, dont les 440 salariés de l’entreprise. Le ministre de l’économie les a remerciés pour leur savoir-faire et le sérieux avec lequel ils construisent des véhicules cent pour cent « made in Hungary ». Travtex-Kühne vise désormais les marchés internationaux . Un tache qui ne sera pas facile à accomplir car l’entreprise hongroise se trouve face à des concurrents proches et puissants, à l’instar du polonais Solaris. ip
