Nouveau ministre de la Défense : Olaf Scholz crée la surprise

Allemagne – Le Chancelier Olaf Scholz a nommé 24 heures avant la date annoncée le successeur de Christine Lambrecht au poste de ministre de la Défense. Le chef de gouvernement a coupé cours à toutes les rumeurs et suppositions en choisissant Boris Pistorius, jusque là ministre de l’Intérieur du land de Basse-Saxe.

Avant d’occuper ce poste Boris Pistorius (notre photo)a été maire d’Onasbrück de 2006 à 2013. A l’instar de Christine Lambrecht, il a étudié le droit et n’a guère d’expérience dans le domaine de la défense et de l’armée, ce qui a permis à Johann Wadephul, vice-président du parlementaire de l’Union Chrétienne Démocrate (CDU), de déclarer que « le chancelier montre ainsi qu’il ne prend pas au sérieux son propre changement d’époque » avant de poursuivre « compte tenu de la situation, M.Pistoriusne ne pourra pas avoir cent jours de formation » et de conclure qu’Olaf Scholz avait « réussi une véritable surprise. Mais malheureusement pas une bonne. » Le nouveau ministre de la Défense devrait recevoir dès ce jeudi son acte de nomination des mains du président de la République Fédérale, Frank-Walter Steinmeier, avant de prêter serment au Bundestag. Son nouveau départ va se faire sur les chapeaux de roue, car dès le lendemain, il sera tenu de rencontrer à Ramstein en Rhénanie-Palatinat tous ses homologues étrangers des pays impliqués dans le soutien à l’Ukraine. Quelques minutes après l’annonce de cette nomination, les commentaires ont fusé de toutes parts et notamment de rédacteurs et analystes politiques ayant envisagé plusieurs hypothèses sans s’imaginer un seul instant que l’un des ministères parmi les stratégiques allait être attribué à un homme très apprécié dans le parti du Chancelier (il a adhéré au SPD en 1976 à l’âge de 16 ans) mais très peu connu aux niveaux national et international. Il a été par ailleurs constaté que le Chancelier a fait une entorse à ce qui apparaissait, il y a seulement quelques jours, comme inimaginable en l’occurrence la parité hommes-femmes au sein du gouvernement. Cette dernière par la force des événements n’est plus de mise avec neuf hommes et sept femmes dans l’équipe dirigeante. kb

error: Content is protected !!