Roumanie/UE – Après avoir examiné le dernier rapport établi dans le cadre du mécanisme de coopération et de vérification (MCV), la Commission européenne en a conclu que la Roumanie a suffisamment progressé dans la mise en œuvre des engagements pris lors de son adhésion à l’UE. Tous les objectifs de référence ont été atteints de manière satisfaisante. La Commission ne surveillera donc plus la Roumanie dans ce cadre et ne produira plus de rapports CVM, a-t-on appris mardi. En revanche, le suivi se poursuivra dans le cadre du cycle annuel de l’État de droit, a indiqué la Commission. Le président Klaus Johannis a estimé que cette décision confirmait clairement que la Roumanie avait mis en œuvre les réformes nécessaires pour renforcer l’État de droit.
Le Premier ministre Nicolae Ciucă (PNL) a déclaré que le rapport CVM encourageait la Roumanie à poursuivre sur la voie de l’indépendance de la justice et de la lutte contre la corruption, au profit de la société roumaine et en réponse aux attentes des citoyens. Lors d’une conférence de presse, le chef du parti social démocrate (PSD), Marcel Ciolacu, a déclaré qu’un « chapitre noir » se terminait, pour lequel le PSD a dû payer « à 90% de manière innocente » en raison d’une mauvaise gestion. Selon Ciolacu, plus rien ne s’oppose désormais à l’adhésion à l’espace Schengen.
Du côté de l’opposition, le chef de l’USR, Cătălin Drulă, a en revanche averti que les nouvelles lois sur la justice saluées dans le rapport CVM restaient sous la loupe, car elles figuraient en tant que jalons dans le plan de construction et de résilience. Certains commentateurs font toutefois remarquer que les futurs contrôles de l’État de droit pourraient tout à fait déboucher sur des sanctions telles que la rétention des fonds de l’UE, comme cela a été le cas récemment pour la Pologne ou la Hongrie. (Source : ADZ)