La Chancelière autrichienne fait ce qu’elle promet

Autriche – Lorsqu’elle a été choisie par le président de la République, Alexander van der Bellen, pour succéder à Sebastian Kurz à la tête de la Chancellerie autrichienne, Brigitte Bierlein, qui occupe cette fonction à titre provisoire avait promis de profiter de cette parenthèse inattendue dans sa carrière de juriste, pour faire le ménage dans les cabinets ministériels. A l’instar de la plupart des observateurs opposants ou non aux différents Chanceliers, elle déplorait depuis longtemps la tendance des chefs de gouvernement à vouloir profiter de leur poste pour recruter une pléthore de fonctionnaires dont personne ne sait exactement pour quelles missions ils sont réellement rémunérés. Au lendemain de la chute de Kurz, consécutive à l’affaire Ibiza (voir notre article en date du 24 mai 2019), ce qui était subodoré, s’avéra et Brigitte Bierlein constata que sur les 395 membres de cabinets, près de la moitié ne servait strictement à rien. Parmi les champions toutes catégories dans le monde toujours trouble des emplois fictifs, se trouvait, comme il fallait s’y attendre celui qui a contribué à la chute du gouvernement, en l’occurrence le ministre de l’Intérieur, Herbert Kickl, un proche du vice-chancelier Heinz-Christian Strache, tous deux membres du parti populiste FPÖ. Son successeur par intérim, Wolfgang Peschorn, s’est séparé en l’espace de 48 heures de plus de 70% du personnel « travaillant » au ministère en charge de la sécurité. L’effectif est passé de 54 à 15 personnes. Le nouveau ministre a constaté par ailleurs les coûts générés par la campagne publicitaire accompagnant la réforme fiscale censée rogner sur les dépenses sociales. Ils se sont élevés à 1,3 million d’euros ! gs

 

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