Roumanie – Le comité roumain des situations d’urgence (CRSU) a publié son rapport concernant les risques de tremblements de terre dans le pays. Deux se sont déjà produits récemment dans les régions de Buzau et Bocsani, deux villes situées respectivement à 108 et 184 kilomètres de la capitale. Ayant eu lieu à l’écart des zones urbaines, il n’ont pas causé de victimes mais il n’en demeure pas moins que la prudence est de mise, notamment à Bucarest où le tremblement de terre de 1977 d’une magnitude de 7,5, lequel avait causé la mort de 1.500 personnes, est toujours ancré dans la mémoire collective. Selon les experts du CRSU, si une catastrophe similaire venait à se reproduire, le nombre de victimes pourrait être 4,3 fois supérieur et atteindre les 6.500 décès. Alors que le pays est une terre propice aux séismes, y compris sa capitale, peu d’initiatives ont été prises pour limiter les dégâts. Plus de 23.000 bâtiments toujours susceptibles de s’effondrer partiellement ou totalement ont été recensés, ce qui en cas de catastrophe, contribuerait à 16.000 blessés dont 10.500 devraient être hospitalisés. Parmi les immeubles les plus vulnérables, se trouvent ceux construits entre les deux guerres, soit 400 au total, la plupart situés dans le centre-ville et densément occupés. Parallèlement aux habitations, plusieurs centaines de points sensibles ont été répertoriés, dont 450 unités d’enseignement, 55 hôpitaux et cliniques, 45 hôtels et 27 salles de spectacle. Dans ce contexte quelque 800.000 personnes concernées dans les deux tranches d’âge que sont les 0 à 19 ans et les plus de 60 ans. Quant aux infrastructures collectives de la capitale, elles donnent également le vertige. Ce ne sont en effet pas moins de 910 kilomètres de conduites de gaz, 437 et 2.500 kilomètres de canalisations d’eau chaude et froide et 35 kilomètres de lignes de métros qui seraient endommagés. Bucarest abrite 10% de la population du pays, plus de 15% de la production industrielle et c’est sur le sol de la capitale que se concentrent la plupart des structures étatiques et administratives ainsi que les sièges sociaux des plus grandes entreprises publiques et privées. Bucarest n’est pas assimilée pour rien à une « Petit Paris ». (Source adz/ Adaptation en français : pg5i.eu)
