« Foyers de l’horreur » : une ambitieuse au rebut !

Roumanie – Après la démission forcée du ministre du Travail roumain, en première ligne dans le scandale concernant les actes de maltraitance dans la plupart des établissements d’accueil des personnes âgées, assimilés à des « foyers de l’horreur », le président de la République a nommé le vice-Premier ministre Marian Neacsu comme successeur par intérim du ministre démissionnaire.

Pour le chef d’Etat, ce week-end ne s’annonce pas de tout repos car il va devoir trouver aussi un ou une remplaçant(e) à la ministre de la Famille, Gabriela Firea qui, elle aussi a pris la décision de démissionner. Tout laisse à penser qu’on s’oriente, en Roumanie tout droit vers une grave crise politique. Plutôt que d’admettre son indiscutable coresponsabilité dans ce scandale, Gabriele Firea cherche à se tirer d’affaire en jouant les martyrs. 

Gabriela Firea : dès le début de l’affaire des « foyers de l’horreur », elle a tenté, en vain, de se dédouaner de toute responsabilité.

Dans un post qu’elle a publié sur Facebook, elle se prétend victime de « démolisseurs » dont l’objectif est de l’empêcher de se présenter aux élections municipales à Bucarest en 2024 dont elle est toujours persuadée qu’elle allait en sortir vainqueur. Celle qui a été en charge de la Famille, de la Jeunesse et de l’Egalité des Chances dit avoir démissionné avec « beaucoup de regrets et la tête haute » (!) mais à aucun moment dans son message aux Internautes, elle ne fait allusion aux contrôles déjà opérés dans de nombreuses maisons de retraite dans lesquelles les résidents ont été sciemment maltraités, humiliés voire physiquement ou psychologiquement torturés. Il est peu probable que l’ancienne ministre parvienne à convaincre la population roumaine de son innocence dans cette sordide affaire, sa propre sœur était à la tête de l’assistance sociale de Voluntari, la ville proche de la capitale où le scandale a éclaté et dont le maire est l’époux de la ministre déchue. Dans ce cas de figure, le dossier pourrait très vite devenir et une affaire d’Etat et une affaire de famille avec tout ce que cela laisse supposer en matière de règlements de compte et rejets de responsabilités. Et ce, d’autant plus que la passé récent du nouveau ministre du Travail risque de resurgir. Marian Neacsu a en effet été condamné en 2016 à six mois de prison avec sursis pour conflit d’intérêts. Non seulement, il avait jugé utile d’embaucher sa fille dans son bureau parlementaire, mais il était personnellement intervenu auprès de l’assureur PAID Romania pour que sa femme en prenne la direction. Cette condamnation ne l’a pas empêché cinq ans plus tard de devenir secrétaire général du gouvernement !(Source: adz / pg5i)

 

error: Content is protected !!