Allemagne/Monde – Depuis plusieurs mois, il est question de la création de ce fonds de compensation climatique alimenté par les puissances industrielles et destiné à dédommager les pays victimes du changement climatique. Parmi les Etats qui se réjouissent de cette initiative, se trouve l’Allemagne qui s’est engagée sur une contribution à hauteur de cent millions de dollars.
Mais tous ceux qui applaudissent à cette participation seraient bien inspirés de réfléchir avant de taper des mains. Elle n’est en effet qu’une obole comparativement aux besoins réels des nations frappées par les séismes. A titre d’exemple, les seuls dommages causés par les inondations au Pakistan se sont élevés à quarante milliards de dollars. Quelles que soient les résolutions émanant de la COP 28, elles ne pourront porter leurs fruits avant plusieurs décennies, ce qui signifie qu’il faut s’attendre jusqu’en 2030 voire 2050, à de multiples catastrophes dont on ignore à ce jour quel effet domino elles auront sur l’environnement à l’échelle planétaire. A l’instar de tous les pays dits développés, l’Allemagne est à l’origine de la crise climatique . Avec le Royaume-Uni et les Etats-Unis, elle a été une des premières, dès le 19ième siècle, à rejeter massivement dans l’atmosphère des produits toxiques. Tous les pays européens en cherchant à coloniser non pas seulement quelques territoires mais des continents tout entiers et en imposant l’exploitation des sols à leurs propres profits, ont par la suite abandonné une grande partie du monde tout en la laissant dans une situation d’appauvrissement dont elle ne s’est jamais remise. Naturellement, l’Allemagne n’est pas la seule responsable de cette situation mais ce qui est choquant est le fait que ses « efforts » consentis au climat coïncident avec son programme d’aide à l’armée allemande qui, lui, va s’élever à cent milliards de dollars, soit mille fois plus ! Non seulement, les Allemands ne font pas le parallèle entre ces deux « sacrifices » mais il ne se rendent pas compte, également, que le passage aux énergies renouvelables est en rapport avec la combustion du gaz dans leurs foyers. Si ce folklore qui s’appelle COP perdure, en 2030, nous en serons à sa 35ième édition. On entendra alors, comme en 2015 à Paris, les mêmes discours teintés des mêmes bonnes intentions. Il n’est pas certain que d’ici là, le Hamas fasse partie de l’Histoire et que l’Ukraine ait retrouvée sa totale indépendance. Mais en revanche une chose est certaine des milliers ou peut-être même des millions de personnes auront été sacrifiées sous les bombes ou par les gaz à effet de serre. Le risque est grand que nous visions alors dans le pire du pire des mondes mais peu importe les jeunes Allemands et leurs voisins, dont on nous dit aujourd’hui qu’ils ne savent plus vraiment lire, encore moins calculer, auront atteint l’âge adulte et le droit de voter. Ayant été élevés dans l’ignorance et le mensonge, ils poursuivront l’oeuvre de leurs géniteurs et rouleront en voitures électriques pour se donner bonne conscience. Vivre la COP 36 ! vjp