UE/Monde – La directrice du Fonds Monétaire International (FMI), Christine Lagarde, a présenté la semaine dernière à Londres le bilan relatant les méfaits de la corruption sur l’économie mondiale. Selon les estimations du FMI, ce sont entre 1.500 et 2.000 milliards de dollars US qui transiteraient entre les mains des corrompus et des corrupteurs. Ces nombres donnent le vertige, car ils représentent entre 44,5 et 59% du Produit Intérieur Brut de l’Allemagne et 62 et 82,5% de celui de la France. Aussi triste que cela puisse paraître, ces données sont sans aucun doute sous-estimées, car elles ne tiennent compte que de la grande corruption, comme on parle de la grande délinquance. A ce volume frauduleux, il faudrait ajouter les milliards de la petite corruption qui est difficile à évaluer car elle touche tous les rouages de la vie publique. Chacun sait que lorsqu’une collectivité territoriale lance un appel d’offre pour des aménagements et des travaux conséquents, le choix des fournisseurs se fait à huis clos, en catimini et à l’abri des indiscrétions.