France/UE – Les observateurs étrangers s’attendaient à tout sauf à ce que l’affaire dite du burkini prenne une telle ampleur. Quelques semaines après les révélations du « Canard Enchaîné » sur le salaire à hauteur de 10.000 euros par mois consenti par le président de la République à son coiffeur personnel, rémunéré sur les caisses de l’Etat, la presse étrangère repart à l’attaque à propos des interdictions du burkini. Si le relooking permanent de la chevelure du chef de la Grande Nation, a eu un aspect anecdotique, il en va tout autrement de l’attitude des maires qui ont pris des arrêtés municipaux interdisant la baignade aux femmes musulmanes. Ces édiles, majoritairement à droite, ont trouvé des soutiens dans leur camp politique mais aussi, ce qui est plus surprenant à gauche et, grâce au premier ministre, Manuel Valls, au plus haut sommet de l’Etat. L’importance qu’a pris ce débat en pleine période estivale a été ressenti de manière d’autant plus brutale que la France est engagée dans une guerre qui provoque chaque jour des centaines de victimes. N’y avait-il donc pas d’autres chats à fouetter ? s’interrogent les commentateurs étrangers. La question est brutale mais permet d’en poser d’autres et non la moindre : « Comment se fait-il que la France est incapable de gérer ses problèmes de sociétés dont la religion est un des aspects fondamentaux ? »
Trahison de l’esprit laïc
En 2005, elle aurait pu fêter en grandes pompes le centième anniversaire de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, comme elle avait fait seize ans plus tôt à l’occasion du bicentenaire de la Révolution. Mais elle s’en est bien gardée, car c’est en 2005 que les banlieues se sont enflammées.