France/Suède/Brésil – Si on se fie aux statistiques publiées quotidiennement par l’Université John-Hopkins qui synthétisent les données livrées par les organismes de santé publique et si on considère le nombre de décès comme critère à l’adoption des mesures de prévention on constate que la France avec 824 morts par million d’habitants (55.242 décès pour 67 millions) dépasse largement la Suède qui, avec 7.067 disparitions pour 10,3 millions d’individus, en déplore 686. Quant au Brésil qui, à l’instar du pays scandinave, avait fait le pari de l’immunité collective, il a enregistré un nombre de décès certes plus élevé qu’en France mais pas au point de le jeter aux gémonies et de l’accuser de propager l’épidémie qui a provoqué la mort de 177.000 personnes pour une population de 209 millions d’habitants, soit 847 par million d’habitants et 23 de plus qu’en France. Ces comparaisons prouvent qu’il n’y a pas de remède miracle pour lutter effectivement contre la pandémie. Le port du masque obligatoire qui s’est imposé dans tous les pays, il suffit de regarder les chaines d’informations internationales pour s’en rendre compte, n’est pas une panacée. Etant donné qu’il est le seul moyen de lutte universelle contre le virus, les autres mesures variant d’un pays à l’autre, il ne faut pas s’attendre à court terme à une réelle éradication. Quant aux vaccins, ils ne pourront être à 100% efficaces que si la vaccination devient obligatoire ce qui semble d’ores et déjà illusoire dans certains pays où plus du tiers voire plus de la moitié de la population s’y oppose. Tenter de faire vivre le plus normalement possible leurs administrés avec le virus est le seul et unique défi que doivent se lancer les gouvernants. Y parviendront-ils en s’asseyant une bonne fois pour toutes à la même table, en oubliant leurs querelles de chapelles et en prenant conscience que la pandémie ne s’éradiquera que le jour où les richesses seront réellement partagées ? Poser la question est déjà en soi une illusion comme a été de tout temps une utopie de promettre la paix tout en fabriquant des armes. vjp