0,27% de positifs chez les profs autrichiens

Militaires et pompiers à l’oeuvre pour tester le monde enseignant autrichien

Autriche – Le week-end dernier, l’Autriche s’est engagée dans  une vaste campagne de tests à l’attention des personnels enseignants, une action souhaitée par la population et plus particulièrement les parents d’élèves, conscients que professeurs, et éducateurs, pour être en contact permanent avec des groupes sont des vecteurs de contagion. Craignant un encombrement et d’interminables files d’attente, les autorités avaient jugé utile de mettre à contribution tous les corps de l’Etat, notamment l’armée qui a joué à côté des pompiers et d’un certain nombre d’associations à vocation sociale et humanitaire, un rôle de premier plan. Cette solidarité au niveau de l’organisation semble avoir porté ses fruits, car le nombre de personnes disposées à se faire tester, ave cprès de 70% de participation spontanée,  a dépassé les prévisions. Etre enseignant, c’est d’abord être responsable, les autorités n’avaient pas souhaité rendre les tests obligatoires partant du principe que les personnes concernées estimeraient légitime l’opération. Plusieurs dizaines de centres ont été mis en place pour éviter que les enseignants aient de longues distances à parcourir pour se faire tester. Ces derniers, dès 7 heures du matin, pouvaient y être accueillis et c’est à partir de cet horaire que les personnes concernées ont commencé à répondre présent, ce qui a permis à près de 14.000 d’entre elles  d’accomplir ce qu’elles considéraient comme un devoir civique. Seules 37 d’entre elles ont été testées positives, soit un taux d’infection de 0,27%.

  • Les nouveaux Poilus
Le ministre conservateur de l’Education Heinz Faßmann (ÖVP) ici avec son épouse donne l’exemple en se faisant tester à Perchtolsdorf (Haute-Autriche).

Cette opération, dont les objectifs étaient de rendre plus transparente la réalité de la pandémie mais aussi et surtout de rassurer les parents d’élèves, risque d’avoir l’effet inverse de celui recherché et de mettre à mal la théorie des scientifiques alarmistes qui hissent le drapeau noir tout en rendant le covid 19 responsable de la disparition de personnes déjà atteintes de graves pathologies. Mourir pendant ou des suites de la pandémie ne signifie pas pour autant qu’on meurt de la pandémie. Les premiers à en avoir conscience se trouvent parmi ceux qui s’élèvent contre les mesures autoritaires qui ont été prises par les pouvoirs publics. Le Chancelier Sebastian Kurz avait déclaré au début de la pandémie que les habitants réagiraient lorsque chacun d’entre eux aura vu disparaître à cause du virus un membre de sa famille ou de son entourage. Il n’a probablement par tort mais le problème vient du fait que presque tous ceux qui ont vécu cette expérience ont également eu conscience que les jours du défunt ou de la défunte étaient déjà comptés. 37 enseignants positifs sur 13.898 tests effectués auprès de personnes en contact quotidien et par nécessité avec des groupes est un résultat suffisamment éloquent pour que les pouvoirs publics recorrigent leur copie en matière de prévention. Ne le feraient-ils pas, ils prendraient alors le risque de voir la société s’éclater en mille morceaux  comme c’est déjà le cas dans un nombre de plus en plus important de villes ou d’agglomérations peuplées de jeunes qui n’accepteront pas éternellement qui leur avenir soit sacrifié au profit de ceux qui n’en ont plus. Les jeunes européens, en 2021, ont une culture que leurs arrière-grands-parents n’avaient pas au lendemain de la 1ère guerre mondiale qui a contribué, en France, à la disparition de plus de 1,3 million de jeunes soldats mais de seulement 42 généraux. On ne peut pas leur reprocher de ne pas vouloir devenir les nouveaux Poilus du 21ième siècle.  vjp

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