Un nouvelle loi pour protéger la souveraineté hongroise

Hongrie/UE – Le projet de loi présenté prochainement devant le parlement hongrois, risque une nouvelle fois de créer des vagues à Bruxelles comme à Strasbourg. Ce texte doit en effet aboutir à la création,d’un office de protection de la souveraineté nationale (OPSN) qui sera doté du pouvoir d’enquêter sur toute organisation ou personne soupçonnée de servir des intérêts étrangers.

Parmi les personnes visées directement par la nouvelle loi, se trouve le milliardaire Georges Soros et ses nombreuses organisations non gouvernementales qu’il finance pour déstabiliser des régimes qui ne sont pas en conformité avec ses propres visions du monde.

Pratiquement tous les pays possèdent des structures de même type pour éviter que des forces étrangères s’immiscent dans leurs affaires. C’est le cas notamment des services de renseignements généraux dont les Etats sont dotés et qui ont pour objectif d’ enquêter en permanence dans les milieux politiques et économiques afin de mettre un terme aux sources occultes de financement ou au blanchiment d’argent. Mais, bien que que l’initiative hongroise n’ait en soi rien d’extraordinaire, parce qu’elle est hongroise, elle fait déjà l’objet de vives critiques, encouragées par la commissaire aux Droits de l’Homme auprès du Conseil de l’Europe. Selon Dunja Mijatovic (*), le fait que le président de l’office soit nommé par le chef de l’Etat sur proposition du Premier Ministre, donnerait à ce dernier un pouvoir illimité d’accès à des informations privées. La commissaire semble oublier que de partout dans le monde, y compris dans les pays se prétendant démocratiques, les postes hautement sensibles sont toujours du ressort des Présidents de la République sur proposition au non de leurs chefs de gouvernement ou de leurs ministres. C’est le cas en France avec le Conseil d’Etat, les envoyés extraordinaires, les conseillers maîtres à la Cour des Comptes, etc. autant de hauts fonctionnaires de l’administration publique qui ne pourraient exercer leur fonction sans l’aval du Président de la République. Mme Dunja Mijatovic semble par ailleurs oublier que dans certains pays, dont la France, des petits fonctionnaires lambda entravent chaque jour les droits de l’homme en toute impunité. C’est le cas par exemple des agents assermentés par les Caisses d’Allocations Familiales qui ont le pouvoir de s’immiscer dans la vie privée des personnes qu’ils contrôlent. Ils ont le droit de passer au crible les comptes bancaires, de porter un jugement sur le mode de vie des personnes ciblées et n’hésitent pas, si besoin est, de leur attribuer une situation maritale dont elles n’ont jamais voulue, pour les accuser abusivement de fraudes sociales et solliciter le remboursement de prestations sociales. Des milliers de Françaises et de Français sont victimes chaque année de ces abus qui ont le plus souvent des conséquences dramatiques sur leur santé jusqu’à parfois les pousser au suicide.

Une commissaire qui affabule

Il est naturellement beaucoup plus facile pour la commissaire aux Droits de l’Homme de prendre pour cible la Hongrie plutôt que tout autre pays européen, car ce pays est depuis déjà fort longtemps accusé d’entraves aux libertés collective et individuelle. Son discours et arguments seront bien entendu relayés par la presse occidentale mais cela n’aboutira pas pour autant au renoncement du gouvernement hongrois. Selon le directeur du Fidesz, les instances du parti s’attendaient « à ce que l’élite de Bruxelles proteste bruyamment contre le projet de loi. Toutes les procédures possibles vont être envisagées mais chacun doit savoir que la législation hongroise ne serait pas unique car de nombreux pays membres de l’Union ont leurs propres règles pour protéger leur souveraineté » a-t-il déclaré avant de poursuivre qu’un « pays a le droit à ce que personne ne s’ingère dans ses affaires intérieures que ce soit des Etats-Unis, de Bruxelles ou d’ailleurs. » Mme Mijatovic fait preuve d’une naïveté plus que certaine lorsqu’elle s’imagine pouvoir convaincre le Parlement de ne pas voter la loi pour, rabâche-t-elle « protéger les Droits de l’Homme et les libertés fondamentales définies par le Conseil de l’Europe« . Elle semble oublier que sur les 199 sièges que compte le Parlement, 135 sont occupés par des membres du Fidesz. Pour que la loi ne soit pas adoptée, il faudrait que près de quarante d’entre eux votent contre ou s’abstiennent et chacun sait qu’un tel scénario est inenvisageable. Cette commissaire est-elle rémunérée pour affabuler ? Chacun a le droit, incontestable celui-là, de se poser la question. (Source : bz / Adaptation en français : pg5i/vjp)

(*) Dunja Mijatovic fait partie de cette horde de hauts fonctionnaires européens qui sont totalement inconnus de grand public et de tous ceux qui payent des impôts pour les rémunérer. Mais cette femme occupe une position particulière voire paradoxale dans le sens où elle est de nationalité bosniaque c’est-à-dire originaire d’un pays qui n’est pas membre de l’Union Européenne. Mme Miijatovic se garde bien de balayer devant sa porte c’est-à-dire de lutter contre les injustices dont sont toujours victimes les minorités vivant dans son propre pays à l’instar des communautés juive et Rom dont les membres sont toujours considérés comme des citoyens de seconde zone. Aucun d’entre eux n’est autorisé à se présenter aux élections présidentielles et tous sont victimes d’ostracisme de la part des trois blocs bosniaque, serbe et croate qui dirigent le pays.

 

 

 

 

 

 

 

 

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