France/UE – La victoire sans contestation possible de Benoît Hamon au second tour des primaires de la gauche n’a naturellement pas eu le même écho que celle de Donald Trump , ni même celle de François Fillon. Cela ne signifie pas pour autant qu’elle n’est pas remarquable. Remarquable car Benoît Hamon est parvenu à convaincre une majorité de votants sur deux idées que tous les autres candidats à la présidentielle se gardent bien de développer. Mieux, tous les condamnent, sous prétexte que leur financement est impossible. Le candidat chanceux, parce qu’il semble faire l’unanimité contre lui, fait sans le vouloir l’unité politique alors qu’il va avoir du mal à faire celle de son parti. A la veille du scrutin, il était déjà attaqué par des observateurs qui, à l’instar de Franz-Olivier Giesbert (FOG) sur le plateau de « Salut les terriens », a déclaré que si Hamon gagnait, ce serait alors « une boulevard ouvert à Emmanuel Macron ».