Ortwin Renn, directeur de l’Institute for Advanced Sustainability Studies

Ortwin Renn

République Tchèque – Si la République Tchèque acceptait de se plier à la volonté de la Communauté Européenne désireuse d’imposer des quotas de migrants en fonction de la population, elle serait alors dans l’obligation d’accueillir 2.700 réfugiés. Fin août 2016, elle n’avait accordé le droit d’asile qu’à quatre personnes. Tout laisse à penser que les frontières resteront encore longtemps fermées aux persécutés, car pratiquement toutes les formations politiques sont opposées à la stratégie de la Chancelière allemande. Les attentats de Paris, Wurtzbourg, Ansbach , Berlin mais aussi ceux d’Istanbul, dont on parle beaucoup plus en Allemagne et Europe Centrale qu’en France, n’ont fait qu’accentuer la méfiance à l’égard de personnes, dont on ignore souvent les origines et les réelles intentions. Le fait que les auteurs de ce que les Allemands appellent « l’amok »   (folie furieuse) sont nés dans des territoires considérés comme sûrs, dont la France et les pays du Maghreb, rend vaine toute tentative d’accueil et par conséquent d’intégration. Or, il s’avère, comme les chiffres le révèlent, que les réfugiés ne sont pas un facteur de dangerosité, contrairement à ce que prétendent les mouvements populistes qui abreuvent les populations de discours perfides et mensongers pour grimper dans les sondages. Ortwin Renn, président depuis 2012 de la société internationale d’études sur les risques, et depuis février 2016, directeur de l’Institute for Advanced Sustainability Studies (I.A.S.S) a accordé à l’automne dernier une interview à l’hebdomadaire « Prager Zeitung » que nous estimons utile de publier en français, car elle remet en cause un certain nombre d’idées reçues et de préjugés. 

 

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