Roumanie – Après plus de quatre semaines de grève suivie par la quasi totalité des enseignants, ces derniers, satisfaits de leurs revendications, ont décidé de reprendre le travail. S’ils sont arrivés à leur fin, c’est parce que les élèves, étudiants ainsi que les associations de parents d’élèves leur ont prêté main forte en participant massivement aux manifestations organisées de toutes parts dans le pays.
Depuis de nombreuses années, les relations entre le corps enseignant et l’exécutif étaient tendues, puis elles se sont exacerbées pendant et après la pandémie, une période à laquelle le premier a su s’adapter sans que le second lui en soit reconnaissant. L’inflation dont le pays a été victime a été la goutte qui a fait déborder le vase, incitant les enseignants à descendre dans la rue pour se faire entendre. La première revendication a été, de fait, une augmentation significative des salaires que le gouvernement à force de négociations a été contraint d’accepter. Une première hausse des rémunérations pour tous les personnels de l’enseignement public a été fixée à 27% et une seconde dont le montant n’a pas encore été précisé est prévue au 1er janvier 2024. Par ailleurs, il est prévu que les enseignants perçoivent chaque année une prime annuelle de 1.500 lei, soit 302 euros (25 euros par mois), ce bonus étant ramené à 500 lei pour le personnel extrascolaire. Malgré ces mesures, les salaires des enseignants roumains resteront très en deçà des rémunérations en vigueur dans les pays occidentaux. Le salaire moyen d’un professeur roumain se situe en effet dans une fourchette allant de 580 et 750 euros par mois en fonction de l’ancienneté. (Source : adz)