République Tchèque/Pologne/Ukraine/ Lituanie- Il avait à peine 21 ans lorsqu’il a sacrifié sa vie pour contribuer à la libération de ses compatriotes. En s’immolant publiquement sur la place publique la plus célèbre de la capitale tchèque, cinq mois après l’assaut des troupes du Pacte de Varsovie sur Prague, Jan Palach a voulu lancer un dernier appel à ses compatriotes et les prévenir des conséquences qu’allait générer la normalisation voulue par le Kremlin. Lorsqu’il a accompli son acte de désespoir, il était étudiant à l’Université Charles après avoir été diplômé de l’Ecole Supérieure de l’Economie. Si Alexander Dubcek était parvenu à imposer son « socialisme à visage humain » , Jan Palach, du fait de son passé militant et de son courage face à l’adversité, aurait sans aucun doute accédé aux plus hautes fonctions de l’Etat. A coup sûr, il aurait été aux cotés de Vaclav Havel qui, pour avoir déposé une gerbe sur sa stèle commémorative, a purgé plusieurs mois de prison avant que ne s’effondre le Mur de Berlin. Martyr hélas trop peu connu voire carrément inconnu des jeunes générations occidentales, Jan Palach incarne dans le centre et l’est de l’Europe le symbole d’une résistance individuelle face à une soumission collective.