Hongrie – Lorsqu’elle commente les actions musclées et les propos brutaux du Jobbik, la presse ne les qualifie pas « d’extrême-droite » mais « d’ultra-droite », c’est-à-dire qu’ils sont encore plus à droite que l’extrême-droite. De quoi donner des frissons lorsque ce mouvement tient son congrès comme ce fut le cas dimanche dernier à Budapest. Pour la sixième fois consécutive, Gabor Vona, a été réélu président du parti et ce, avec pas moins de 80,5% des suffrages. « A partir d’aujourd’hui, a-t-il déclaré, nous nous réveillerons tous avec l’idée que nous allons pouvoir gagner les élections parlementaires de 2018 et prendre la responsabilité de gouverner. » Pour parvenir à ses fins, le Jobbik a constitué une équipe de choc de six vice-présidents, qui sont chargés de promouvoir le programme ultra-droitier sur l’ensemble du territoire. Les thèses du parti sont à tel point antisémites, xénophobes, homophobes, antieuropéennes qu’elles métamorphosent les discours de Marine le Pen en poèmes lyriques !