En 2022, le business a été épargné par la guerre

Ukraine/Russie/Monde – Selon des analyses et recherches effectuées par l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques de Kiev et de l’organisation non gouvernementale B4Ukraine dont les résultats ont été portés à la connaissance du quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ), sur les 1.387 plus grandes entreprises opérant en Russie avant l’annexion de l’Ukraine, 1.146, soit près de 83%, ont maintenu leurs activités, passant ainsi outre à toutes les sanctions exercées par les occidentaux. Singulièrement, ce sont les pays qui prétendent être solidaires de l’Ukraine et qui lui livrent le maximum de matériel militaire qui brillent par leur présence sur le territoire russe en y générant des milliards de chiffre d’affaires et en y payant des impôts que le Kremlin peut utiliser pour ses investissements dans le conflit. En tête des dix plus grands groupes étrangers se trouve Philip Morris qui a réalisé en 2022 un chiffre d’affaires de 7,88 milliards de dollars, suivi du japonais Japan Tobacco International avec 7,35 milliards. Le numéro trois sur le classement est le groupe français Leroy Merlin (4,9 milliards) talonné par le groupe Pepsi Cola (4ième avec avec 4,66 milliards de CA), l’anglais British American Tobacco (5ième avec 4,23 milliards) et le Néerlandais VEON (6ième avec 4,08 milliards). Sur les dix plus grands groupes opérant en Russie, la France occupe à elle-seule trois places grâce, après Leroy-Merlin, à Auchan (7ième avec 3,46 milliards de CA) et Danone (9ième avec 3 milliards). Quant à l’Allemagne qui s’est pliée aux injonctions de l’OTAN et plus particulièrement des Etats-Unis en livrant à grande échelle des équipements militaires à l’Ukraine, elle n’apparaît qu’une seule fois sur le top 10 avec le groupe Metro AG en 9ième position avec 3 milliards de chiffre d’affaires, devant le groupe coréen Hyundai (10ième et 2,67 milliards de CA). Mais cela ne signifie pas pour autant qu’elle s’est retirée du marché russe loin s’en faut car sur la 371 entreprises enregistrées avant le conflit, 262, soit 69%, sont restées en activité et se sont acquittées l’an dernier de 402 millions de dollars d’impôts sur les bénéfices. Il est peu probable que les sanctions exercées par l’Union Européenne aient un quelconque effet sur l’économie russe et l’évolution du conflit car il est déjà avéré que ce sont les groupes chinois dont ceux liés à l’industrie automobile (Chery, Haier, Geely et Haval) qui représentent le plus fort potentiel de développement. kb

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