Allemagne – Le 13 février à l’issue de la projection de « Fuocoammare » et l’émoi qu’il a suscité, il était évident que le film de Gianfranco Rosi, n’allait pas repartir les mains vides. La plupart des critiques pariaient sur la plus haute distinction et le fait s’est avéré. Le festival de Berlin et son jury, présidé par Meryl Streep, n’ont pas dérogé à une règle qui veut, surtout depuis que la Berlinale est dirigée par Dieter Kosslick, que la manifestation soit non seulement un rendez-vous culturel mais un révélateur de l’histoire, le plus souvent contemporaine. Cela a commencé en 2002 et 2003 avec « Bloody Sunday » et « In This World » des Britanniques Paul Greengrass et Michael Winterbottom, ont suivi « Head-on » de l’Allemand d’origine turc Fatih Akin, « U-Carmen » du Sud-africain Mark Dornford-May,