Volkswagen se remet au travail

Allemagne/Hongrie/France/UE – Alors que les mesures de confinement risquent d’être prolongées dans la plupart des pays européens, le groupe Volkswagen et plus particulièrement sa filiale hongroise, Audi Hungaria Zrt (AHZ) qui a contribué à faire de la ville de Györ, un des plus grands pôles de construction automobile en Europe, ont opté pour une reprise progressive du travail et ce, dès cette semaine.

Vingt fois moins de décès qu’en France

Selon le président directeur général d’AHZ, Alfons Dintner (notre photo), il n’y a pas d’obstacles majeurs lorsque les entreprises prennent des décisions rationnelles qui consistent à adapter l’organisation du travail en tenant compte des contraintes liées à l’épidémie. «Nous faisons tout notre possible pour protéger la santé de nos employés par des décisions responsables et des mesures cohérentes dans tous les domaines » a-t-il déclaré . Après consultation avec la maison-mère, Audi a mis au point une série d’actions compatibles avec les réglementations imposées par les autorités sanitaires hongroises. A partir du jour où la production a été arrêtée des équipes ont travaillé au réaménagement des 12.800 postes de travail de toutes les divisions afin qu’un maximum de sécurité soit garanti aux employés et que la fabrication puisse reprendre de la manière la plus fluide possible. Le groupe a en réalité profité de la pandémie pour repenser son organisation à l’intérieur comme à l’extérieur de l’entreprise. Dans tous les services y compris sur les chaînes de fabrication, une distance minimum de 1,5 mètre entre deux salariés est devenue obligatoire. L’entreprise proposera à nouveau des repas chauds conditionnés exactement de la même façon que les menus vendus à domicile. Le nombre de bus chargés de faire les navettes travail-domicile a été doublé et tous les véhicules seront systématiquement désinfectés. Enfin, lors du redémarrage des activités, tous les employés seront tenus de participer à un cours de formation sur les mesures de protection à respecter pour lutter efficacement contre le virus. Il est de plus en plus évident que le débat sur la nécessité ou non de prolonger le confinement et par là-même l’arrêt brutal de toutes les activités économiques prend une dimension diamétralement opposée d’un pays à l’autre. Les Hongrois mais aussi dans une certaine mesure les Allemands et les Autrichiens analysent les chiffres de manière rationnelle alors que les pays du sud européen le font de manière impulsive. Selon l’Université John Hopkins qui semble être devenue la référence en matière de comptage des personnes contaminées, hospitalisées et décédées, la Hongrie compte à ce jour 99 disparitions dues au virus, ce qui représente dix décès par million d’habitants, soit 20 fois moins qu’en France. Inutile de sortir diplômé de l’ENA, d’une école polytechnique voire d’une université de médecine pour comprendre ces distorsions. Etant donné que la France compte sept fois plus d’habitants que la Hongrie, que ses hommes et femmes y vivent en moyenne et respectivement sept et 5,9 ans de plus que les Hongrois et Hongroises, que le coronavirus frappe prioritairement les personnes âgées, il est tout à fait normal que la pandémie fasse davantage de dégâts en nombre dans l’Hexagone que dans la République du Danube. (Source : Budapester Zeitung / version française :vjp)

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