Roumanie/Europe Centrale – Neuf personnes sont décédées et plusieurs dizaines d‘autres ont été gravement blessées lors d’un incendie qui s’est déclaré dans le plus grand hôpital de la capitale roumaine. Cette catastrophe a provoqué un choc d’autant plus violent qu’au Matei Bals, nom de cet établissement hospitalier qui compte parmi les plus réputés du pays, sont soignés les patients atteints du Covid 19 et ce sont quatre d’entre eux qui ont été les premières victimes. La causes de l’incendie ne sont toujours pas connues mais selon toute vraisemblance, il serait dû soit à une prise électrique défectueuse, soit à l’utilisation d’un chauffage d’appoint. Quelle que soit l’origine du sinistre, elle trahira les défaillances du système de santé, lequel est, à l’instar de tous les autres secteurs de l’économie sociale, victime d’une gestion douteuse gangrénée par la corruption.
Une épuration plutôt que des réformettes
Pour apporter une première réponse et calmer la colère de la population, le ministre de la santé, Vlad Voiculescu (notre photo), a annoncé la création d’un fonds d’investissement spécifique à la rénovation et à la modernisation des hôpitaux. Il a par ailleurs promis un renforcement des mesures de protection et de contrôle contre les incendies dans tous les établissements hospitaliers et plus particulièrement ceux qui recourent aux thérapies par oxygène. Mais tous ces beaux discours et belles promesses confirmés par le président de la République en personne, venu immédiatement se recueillir sur le lieu du drame, ne suffiront probablement pas à rassurer les millions de personnes qui ont été scandalisées à la vue des scènes de panique filmées par les chaînes de télévisions et les internautes lors de l’évacuation des blessés, dont naturellement de nombreuses personnes âgées. Dans un article que nous avons publié le 15 octobre dernier, intitulé , « Roumanie : une corruption devenue virale » (https://www.pg5i.eu/roumanie-une-corruption-devenue-virale/) , nous avions évoqué deux affaires de détournement de fonds, dans lesquelles étaient directement impliqués deux anciens ministres de la Santé, ce qui tend à prouver que le pays n’a pas seulement besoin de contrôles et de réformettes mais d’une véritable épuration à tous les étages de cet immense édifice qu’est celui de la santé. (Source : adz / Adaptation en français pg5i/eu)