Roumanie – Les deux candidats arrivés en tête au premier tour des élections présidentielles roumaines qui ont eu lieu le week-end dernier et permis au Président libéral sortant, Klaus Johannis, et à l’ex-Première Ministre social-démocrate, Viorica Dancila, de se distancer avec respectivement 36,91 et 23,45% des douze autre candidats (cf.notre article publié hier) ne s’affronteront pas dans le cadre des deux duels télévisés prévus d’ici le 24 novembre. Ainsi en a décidé, Dan Motreanu, le directeur de campagne du président en fonction, qui part du principe qu’une confrontation des deux candidats en lice, non seulement n’apporterait aucun élément nouveau aux débats, mais au contraire permettrait à l’ancienne cheffe du gouvernement de réitérer ses mensonges et toutes les attaques dont elle a le secret contre la démocratie. « Il n’y a pas de discussion possible avec cette dame qui ne cherche qu’à diffuser des messages toxiques pour légitimer son incompétence». Ce scénario n’est pas sans rappeler celui qu’avaient vécu les Français en 2002, lorsque Jacques Chirac s’était opposé personnellement à toute confrontation avec Jean-Marie Le Pen. Seule différence, le président français avait pris personnellement cette décision alors que son homologue roumain a préféré faire passer le message par le truchement de son directeur de campagne. Quoiqu’il en soit, le contexte est différent car Jacques Chirac se serait trouvé face à un homme à qui on peut tout reprocher sauf son manque de culture et de vocabulaire, alors que Klaus Johannis aurait eu face à lui une femme qu’il connait très bien pour avoir partagé le pouvoir avec elle et qui, pendant les douze mois de cohabitation, n’a cessé de multiplier les bourdes et les impairs. Jean-Marie Le Pen aurait été suffisamment habile et pernicieux pour utiliser des mots que son adversaire ne connaissait pas alors que Viorica Dancila, même le langage de la rue, elle ne le connaît plus. (Source : adz/ TeF: pg5i – vjp)
