Réfugiés : Martine Aubry veut redorer l’image de la France

Martine Aubry

« Par une regrettable accélération du temps, la semaine dernière, ce fut la meutrissure de l’indécent discours de Munich, à propos des réfugiés. Se revendiquer d’une liberté de ton n’autorise pas tout. Non, Angela Merkel n’est pas naïve, Monsieur le premier ministre. Non, elle n’a pas commis une erreur historique. Non, elle n’a pas mis en danger l’Europe, elle l’a sauvée. Elle l’a sauvée du déshonneur qui aurait consisté à fermer totalement nos portes à toutes ces femmes, ces hommes et enfants fuyant les persécutions et la mort et en oubliant ceux qui chaque jour perdent la vie en Méditerranée.  La fermeté, c’est le langage qu’il faut tenir à ceux des Etats européens qui s’exonèrent de toute responsabilité à l’égard des réfugiés. La France ne doit pas être de ceux-là. La France, quant elle s’appuie sur ses valeurs comme elle l’a fait dans son histoire , en accueillant les opposants des dictatures par exemple, est un pays respecté, admiré et aimé. Cela oblige les femmes et les hommes qui la dirigent. La mission de la France n’est pas de dresser des murs, mais de construire des ponts. Sans nier un seul instant l’ampleur du problème, nous attendons de la France  qu’elle se tienne aux côtés de ceux qui agissent. »

Publié le 25 février 2016 par le quotidien  « Le Monde », tribune signée par Martine Aubry et un collectif de dix-sept personnalités, dont Daniel Cohn-Bendit.

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