Ukraine/UE/Russie – Le président ukrainien Volodymyr Selenskyj s’est insurgé contre la décision des pays de l’Union Européenne qui a consisté à fixer le prix du pétrole à 60 US-dollars le baril. Il estime que le plafonnement n’aurait pas dû excéder les 30 US-Dollars.Selon lui, le prix déterminé par l’UE ne « fait aucun mal à l’Etat terroriste qu’est le Russie », les ressources engendrées par les exportations de pétrole permettant à cette dernière d’exacerber le conflit. Il plaide pour des sanctions encore plus sévères contre Moscou et il est dommage, a-t-il déclaré, que « ce temps soit désormais perdu. » L’institut allemand de recherche économique (DIW) est moins catégorique et persuadé qu’à terme la Russie sera touchée de plein fouet, l’objectif étant d’assécher le trésor de guerre du Kremlin. Il est prévu de réglementer le fait que des services importants pour les exportations de pétrole russe ne pourront à l’avenir être fournis impunément que si le prix du pétrole exporté ne dépasse pas le prix plafond. Vladimir Poutine a toutefois plusieurs cordes à son arc pour contourner le plafonnement censé l’affaiblir. Deux de ses plus gros marchés à l’export en l’occurrence l’Inde et la Chine mais aussi la Turquie ont gardé leur distance à l’égard des sanctions et, selon certaines rumeurs qui n’ont pas été démenties, le chef du Kremlin s’apprêterait à s’équiper de sa propre flotte de navires pétroliers. Une « flotte fantôme » de plus de 100 pétroliers d’occasion afin de contourner les sanctions occidentales aurait déjà été constituée. « Nous avons vu ces derniers mois toute une série de ventes à des acheteurs anonymes, et quelques semaines après la vente, beaucoup de ces pétroliers apparaissaient en Russie », a déclaré l’expert pétrolier russe Craig Kennedy au « Financial Times« . vk
