La Pologne rouvrira ses frontières à la mi-juin

Pologne/UE – Jadwiga Emilewicz, vice-1ère Ministre, a annoncé officiellement qu’une réouverture des frontières ne pourra pas être envisagée avant le 15 juin, date butoir qui sera confirmée lorsque toutes les conditions émises par le gouvernement seront réunies. Le sujet est extrêmement sensible dans les pays d’Europe Centrale et plus particulièrement à Varsovie qui a tenu à consulter les pays voisins dont naturellement l’Allemagne, la République Tchèque et la Slovaquie, avant de s’engager sur un calendrier précis, les quatre territoires devant tenir compte  des déplacements de main d’œuvre quotidien qui garantissent l’équilibre de leurs économies. Etant donné que la pandémie évolue de manière comparable chez ces trois voisins, la date prévue ne devrait pas être remise en cause. . Jadwiga Emilewicz  (notre photo) a par ailleurs précisé que le facteur déterminant sera le nombre de nouvelles infections et de personnes hospitalisées, une donnée qui sera examinée à la loupe par les ministères de la Santé et de l’Intérieur.

Le gouvernement a par ailleurs levé samedi dernier les mesures de quarantaine qui avaient été prises à l’encontre des citoyens polonais de retour au pays après un séjour professionnel dans un pays de l’espace économique européen.

Contrairement à ce qui est propagé par la presse occidentale, la Pologne n’est pas totalement isolée à l’intérieur de ses frontières et a rouvert ses portes, le 13 mai dernier, à des pans entiers de la population. Peuvent circuler librement les conjoints et les enfants de citoyens polonais, les étrangers titulaires de Karta Polaka et d’une autorisation officielle de séjour, tous ceux qui sont en mesure de prouver qu’ils se déplacent dans le pays pour des motifs professionnels, les routiers et les personnels diplomatiques. A l’instar des pratiques en vigueur dans la plupart des pays européens, ce sont la police des frontières et les services des douanes qui sont chargés des contrôles. Enfin, il est aussi possible de franchir la frontière pour se rendre à des obsèques. Plus la crise évolue et plus on s’aperçoit que les mesures adoptées pour répondre aux urgences économiques, sanitaires et sociales sont à quelques nuances près identiques d’un pays à l’autre. La pandémie tend à transcender les clivages politiques et il ne reste qu’à espérer qu’elle batte en brèche nombre de préjugés. Il faut croiser les doigts pour que ce sentiment perdure et si tel était le cas le cas, ce serait alors le plus bel hommage que nous rendrions aux victimes, sans fleurs et sans couronnes. vjp

   

   

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