La maîtrise du virus par le climat

USA / Monde – Neuf infections sur dix par le SRAS-CoV-2 se sont produites jusqu’à présent dans des régions où les températures moyennes quotidiennes se situaient entre 3°C et 17°C et où l’humidité absolue était de 4 à 9 g/m3. C’est la raison pour laquelle des chercheurs américains prédisent une fin de l’épidémie pour l’été.La grippe et de nombreuses infections de type grippal surviennent principalement pendant les mois d’hiver. Cela vaut également pour les quatre formes de virus corona, qui se sont répandus dans le monde entier depuis un certain temps et ne provoquent que de légers rhumes.
Selon Qasim Bukhari du Massachusetts Institute of Technology à Cambridge (Massachusetts), il y a également des indications de saisonnalité dans le SRAS-CoV-2.
Par exemple, dans les pays où le nombre de cas augmente le plus actuellement, comme l’Italie, l’Iran et la Corée du Sud, les conditions météorologiques seraient similaires à celles du Hunan et d’autres villes chinoises, où le virus s’est fortement répandu en début d’année. En février et mars, la température moyenne quotidienne y était comprise entre 3 et 10°C. Dans les pays au climat plus chaud et plus humide comme Singapour, la Malaisie, la Thaïlande et d’autres pays d’Asie du Sud-Est, les taux de croissance sont beaucoup plus faibles.
Aux États-Unis aussi, il y avait une division nord-sud frappante. Dans les États du nord (plus froids), les malades sont actuellement plus nombreux que dans les États du sud (plus chauds). Même en Californie, le nombre de cas dans le nord est deux fois plus élevé que dans le sud. Cependant, il y a deux aberrations. L’Oregon, bien que situé relativement loin au nord (et entre les épicentres de Californie et de Washington), compte moins de cas que la Louisiane dans le sud profond.
Selon Boukhari, l’épidémie en Asie du Sud, au Moyen-Orient et en Amérique du Sud se propage beaucoup plus lentement, bien que dans ces territoires des mesures drastiques n’aient pas été prises en certains endroits comme ce fut le cas en Chine et en Europe.
Boukhari réfute l’argument selon lequel les liens étroits entre la Chine, l’Europe et l’Amérique du Nord expliqueraient une propagation plus rapide du virus. Dans tel était le cas, la pandémie aurait fait des ravages dans tout le sud-est asiatique et notamment en Malaisie, Thaïlande, aux Philippines et au Cambodge, pays qui sont économiquement étroitement liés à la Chine e qui, contrairement à Hong Kong, Singapour et Taïwan, ne disposent pas des infrastructures nécessaires pour enrayer un tel fléau. La Chine entretient par ailleurs des relations économiques intenses avec l’Afrique et l’Amérique latine, où les taux de maladie sont restés faibles. À l’argument selon lequel l’Afrique manque tout simplement de tests, Boukhari répond qu’une forte incidence n’aurait pas pu échapper aux médias.
Il reste à voir si Boukhari a raison. Le 11 mars, 90 % de toutes les infections s’étaient produites dans des endroits où la température moyenne de jour était inférieure à 11 °C. Cela aurait signifié que le printemps aurait mis fin à l’épidémie dans de nombreux pays. Cependant, dans la semaine du 11 au 18 mars, on a constaté une augmentation de la maladie au Moyen-Orient, en Amérique du Sud, en Asie et en Afrique. Les températures y étaient souvent comprises entre 16°C et 18°C, qui, en Europe ne sont dépasséesqu’en été.(Source : aerzteblatt)

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