République Tchèque – Le tournant populiste du Président de la République Tchèque, Milos Zeman, l’a rendu tellement impopulaire qu’une démission forcée, dont il ne veut pas, n’est plus à exclure. En décorant un ancien commissaire européen, Günter Verheugen, soupçonné de détournements de fonds et de conflits d’intérêts mais en refusant cette même distinction à l’écrivain et historien Jiri Brady, survivant de l’Holocauste émigré au Canada, le chef d’Etat a poussé des milliers de personnes dans les rues, tous estimant qu’il s’agissait là de la pire insulte à la mémoire de Vaclav Havel, dont ils venaient de commémorer le centième anniversaire de sa naissance. Jusqu’à présent, le Premier Ministre social-démocrate, Bohuslav Sobotka, prenait patience tout en tenant ses distances. Il n’en est plus de même aujourd’hui car il vient de déclarer à l’hebdomadaire « Echo » qu’il déplorait « le virage national-conservateur » du chef de l’Etat, « un homme du passé qui n’est plus représentatif de la société actuelle. »