« Gilets jaunes » : une aubaine pour les thèses populistes

France/Europe Centrale/UE – Si la victoire d’Emmanuel Macron a été saluée dans la plupart des pays occidentaux, en revanche elle a été observée avec une certaine appréhension au centre de l’Europe. Comment la France qui, même si elle ne veut pas l’admettre,  est un peuple conservateur qui a toujours tardé à adopter des lois qui s’avéraient évidentes chez ses voisins à l’instar du droit de vote et d’éligibilité accordés aux femmes ou l’abolition de la peine de mort, avait-elle pu hisser à son sommet un homme d’à peine quarante ans, inconnu quelques mois auparavant, dépourvu de tout appareillage politique et pour couronner le tout marié à une épouse de 25 ans son aînée ? Le 8ième Président de la République a suscité d’autant plus d’interrogations qu’il n’était comparable à aucun de ses prédécesseurs. Les dirigeants d’Europe Centrale ont commencé à comprendre à qui ils avaient à faire, lorsqu’Emmanuel Macron a présenté officiellement ses visions à deux vitesses de l’Europe et surtout s’est attelé au statut des travailleurs détachés. Un dossier extrêmement sensible qui, plutôt que de rasséréner le climat, a exacerbé les tensions. Très vite, il a été reproché au Président français d’imposer sa conception personnelle de l’Europe en s’attaquant frontalement à des dirigeants qui sont peut-être populistes mais qui ont néanmoins été élus démocratiquement et, toujours, dans des conditions moins ubuesques que ne l’a été Emmanuel Macron.

 

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