Des inégalités aux sommets des Etats

UE – Il est de notoriété publique que les salaires en vigueur en Europe Occidentale puissent être, en fonction des pays et tranches d’activités, de trois à quinze fois supérieurs à ceux d’Europe Centrale. Cette inégalité qui en dit long sur les valeurs inculquées par les plus riches aux plus pauvres au nom d’une démocratie de plus en plus douteuse, ne concerne pas seulement les femmes et les hommes de la rue mais également les classes dirigeantes.

Christine Lagarde, elle gagne 66 fois plus que…
… Ludovic Orban, 1er ministre pauvre d’un pays pauvre

C’est ainsi que vendredi dernier, on a appris que la rémunération du 1er ministre roumain, Ludovic Orban, avait été fixée à 3.000 lei par mois, soit à peine 630 euros. Son patrimoine se résume à une maison secondaire d’une surface habitable de 200 mètres carrés, d’une épargne de 12.000 euros et d’une Volkswagen – Passat, fabriquée en 2007 et dont le bilan carbone ne correspond plus depuis belle lurette aux normes fixées à ce jour par la Commission Européenne. Il est ainsi le plus pauvre de toute son équipe gouvernementale et fait figure de mendiant comparativement à ses ministres du développement et de l’économie, Ion Stefan et Virgil Popescu, qui sont tous deux propriétaires de milliers de mètres carrés de biens immobiliers, dont il est, semble-t-il, impossible de savoir combien ils leur rapportent. Le Vice-Premier-Ministre Raluca Turcan, dispose quant à lui d’un pactole de 416.000 euros, répartis sur douze comptes bancaires ( !). Lorsqu’on passe à la loupe les rémunérations des dirigeants européens, il est difficile de comprendre et surtout d’accepter que ces personnes soient habilitées à nous donner des leçons de justice sociale. Les quelques exemples que nous listons ci-après en disent long sur les incohérences de la gestion des fonds publics et prouvent que les rémunérations brutes annuelles que s’attribuent les personnes au sommet des Etats, les chefs de gouvernement (CdG) et ou Présidents de la République (PdR) confondus, sont la plupart du temps en totale contradiction avec la richesse (ou la pauvreté) des pays dont ils ont la charge.
Allemagne (1 CdG): 350.000 euros
Autriche (PdR) : 294.192 euros
Bulgarie (PdR) : 57.049 euros
Croatie (PdR) : 39.312 euros
Estonie (PdR) : 174.000 euros
Finlande (PdR) : 131.819 euros
France (PdR) : 181.680 euros
Hongrie (CdG) : 96.659 euros
Lettonie (PdR) : 56.034 euros
Pays-Bas (CdG) :165.916 euros
Slovaquie (PdR) : 156.000 euros
Slovénie (PdR) : 39.864 euros
Suède (CdG) : 201.136 euros
(Source : lohnspiegel/Autriche)

Ces données doivent toutefois être interprétées et analysées avec une extrême prudence car elles ne tiennent pas compte des innombrables privilèges dont s’arrogent les personnes concernées, variables d’un territoire à l’autre. Quoiqu’il en soit, aussi choquantes certaines apparaissent-elles, elles sont souvent dérisoires comparativement à certaines fonctions européennes. Il en va ainsi des anciens présidents de la Commission, Jean-Claude Juncker (402.800 euros) et du Conseil de l’Europe, Donald Tusk (400.000 euros), du social-démocrate et indétrônable vice-président hollandais de la Commission Européenne, Frans Timmermans ( 298.224 euros) et pour couronner le tout de Christine Lagarde qui, avec 498.115 euros, gagne en une heure, même lorsqu’elle dort et rêve d’une Europe plus égalitaire, ce qu’un bénéficiaire français de Revenu de « Solidarité » Active, perçoit en trois jours, soit 56 euros. (Source : adz/ Version française : pg5i)

 

 

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