Hongrie/Allemagne/UE – De plus en plus de voix s’élèvent en Allemagne pour remettre en cause les aides allouées aux automobilistes et destinées à l’acquisition d’un véhicule électrique. Ils justifient leurs critiques par deux arguments : premièrement, les voitures électriques sont majoritairement achetées par des personnes aisées qui disposent d’une voiture à grosse cylindrée pour les longues distances, deuxièmement, les voitures électriques occupent presque autant de place que les autres dans l’espace urbain, nécessitent des bornes de rechargement pour les batteries sur la voie publique ou dans les parkings et ne résolvent pas les problèmes de circulation et de stationnement dans les villes. Pour ces deux raisons, les politiques menées par la plupart des pays occidentaux sont contreproductives et 
inégalitaires. 
Ces deux handicaps n’ont pas échappé au gouvernement hongrois qui a décidé d’encourager les aides à l’achat de vélos à assistance électrique. Un premier fond d’un montant de 2,74 millions d’euros a été débloqué pour inciter les citadins à s’équiper d’un deux roues de nouvelle génération. Les soutiens s’échelonnent de 246 à 410 euros, soit 328 euros en moyenne, ce qui contribue à au moins 8.353 actes d’achat. Sont exclus de ce programme les achats supérieurs à 2.400 euros. C’est dans la capitale Budapest que cette prime remporte le plus grande succès car elle s’inscrit dans une politique rationnelle de désengorgement du centre ville chère aux maires qui se sont succédé au cours des dix dernières années. L’artère qui traversait le parc Varosliget (notre photo), situé au cœur de la cité, a été rendu aux piétons et aux cyclistes et les rives du Danube ont été aménagées afin de faciliter l’exploitation des bateaux-bus amphibie, développés depuis plus de vingt ans par la société Swimbus, pionnière dans ce domaine. A l’instar de Berlin avec le Tiergarten ou Munich avec l’Englischer Garten, la capitale hongroise a l’immense avantage de posséder en son cœur d’immenses espaces verts qui encouragent ses habitants à se déplacer sans avoir recours à l’automobile. (Source : Budapester Zeitung). Nombre de mots : 314