Covid 19 : la bombe à retardement africaine

Afrique/UE/Chine/ Monde – Singulièrement, personne ne s’étonne que le nombre officiel de personnes infectées par le Covid 19, soit  aussi peu élevé sur le continent africain. Au 24 février dernier, l’Organisation Mondiale de la Santé enregistrait  33,7 millions de cas en Europe, 22,6 aux Etats-Unis, 24,7 en Asie et  17,5 en Amérique Centrale et Latine mais seulement 3,9 millions en Afrique, continent qui est, hélas, par tradition celui où les virus et bactéries font le plus de ravages,  où souvent les épidémies les plus  redoutables, à l’instar du VIH ou d’Ebola, apparaissent et d’autres, éradiquées, resurgissent, malaria, choléra, typhus, peste et tuberculose notamment. Compte tenu du fait que, de partout dans le monde, le virus a frappé les populations les plus vulnérables, on a du mal à imaginer, ne serait-ce qu’un seul instant, qu’il ait pu épargner le continent le plus miséreux de la planète.

Des estimations mensongères

Alors que les 48 pays de l’Afrique Subsaharienne représentent plus d’un milliard d’habitants, soit  12% de la population planétaire, leurs produits intérieurs bruts,  cumulés, atteignent à peine 2% du PIB mondial.  Il faudrait faire preuve d’une naïveté sans borne pour prendre au sérieux les estimations diffusées par les institutions internationales et il ne faudra pas s’étonner si, dans quelques années, on apprend que des populations entières ont été décimées en 2020 et 2021 en Afrique parce qu’elles n’auront pas été testées, encore moins vaccinées.  Si tel était le cas, personne ne s’en offusquera parce que tout le monde aura été responsable. Alors que des pays, à l’instar de l’Allemagne, le plus puissant et le plus riche d’Europe, peinent à tester leurs habitants,  on voit vraiment mal comment des territoires comme le  Soudan, la Guinée ou le Nigéria pourraient y parvenir.  Fort de ces réalités, le moment est venu de s’interroger, à savoir pourquoi les statistiques donnent un tel avantage à l’Afrique ? Que se cache-t-il derrière ces données chiffrées qui démentent tout ce qui nous est asséné depuis plus d’un an, en  l’occurrence que ce covid 19 serait hyper-contagieux ? Comment expliquer qu’il faille se laver les mains  en occident  pour s’en protéger alors que dans tous les bidonvilles africains on peut y boire de l’eau polluée sortant des tout-à-l’égout ou coulant dans les caniveaux sans se contaminer ? Pourquoi s’apitoie-t-on à ce point sur la mort prématurée de quelques centaines de personnes âgées disparaissant avec le virus pour avoir trop mangé de sucre, de graisses et de viande et qu’on ferme les yeux sur le sort de millions de jeunes gens qui n’ont pas le temps d’attraper le virus car ils sont morts, avant l’heure, de malnutrition ou de soif ? Tous ceux qui se prétendent aujourd’hui visionnaires, nous affirment déjà qu’il y aura un avant et un après covid 19. C’est assurément  vrai pour les pays riches mais c’est faux pour les pays les plus pauvres et les régions les plus reculées dont les habitants n’ont même pas pu comprendre les consignes de sécurité car elles n’ont pas été traduites dans leur propre langue.

Père Noël finlandais, ici, dans son village de Rovaniemi en Laponie, dressant la liste des petits enfants africains ayant droit à un masque et un vaccin offerts par les Chinois !

Bientôt 20% de la population mondiale

Après avoir passé au crible les chiffres réactualisés chaque jour par l’Université John Hopkins,  référence sur l’évolution de la pandémie, non seulement il faut s’autoriser à les remettre en cause mais il faut tout mettre en œuvre pour prouver qu’ils ne reflètent pas la réalité. Plutôt que de photographier et de filmer des centenaires se faisant vacciner, il serait grand temps que les chaînes télévisées, publiques notamment, consacrent l’espace nécessaire au danger qui nous guette, en l’occurrence la bombe à retardement qui risque d’exploser sur toute la planète, si des mesures d’urgence extrême ne sont pas prises en cet instant même et à grande échelle sur tout le continent africain. On s’inquiète des variants britannique, sud-africain et brésilien mais faudra-t-il attendre que des variants sénégalais, camerounais, ivoirien, algérien, marocain, libyen, syrien, guinéen, soudanais, nigérien, etc, etc, s’épanouissent  dans des bidonvilles dont la superficie totale dépasse allégrement celle de toutes les capitales européennes réunies pour que tous ceux qui nous dirigent prennent enfin les décisions qui s’imposent. La seule et quasiment unique chaîne en Europe à se pencher régulièrement sur ce sujet très sensible car trop dérangeant, est la Deutsche Welle qui consacre le temps nécessaire au réveil de nos consciences collectives. Que les plus grands groupes, pétroliers notamment,  s’enrichissent avec leurs actionnaires en pillant le continent africain, tout le monde le sait et en profite depuis des siècles, c’est-à-dire depuis que des hommes se sont décrétés supérieurs aux autres, mais que l’on continue à agir de la sorte en exacerbant les inégalités générées par une pandémie devient insupportable.  L’Afrique est le seul des continents à disposer de toutes les ressources naturelles susceptibles de sauver le planète et c’est cette même Afrique que nous abandonnons à un moment crucial. Pour l’Afrique, le virus aurait pu être une opportunité pour changer la donne mais tous les dirigeants des territoires riches préfèrent fermer les yeux parce que les ouvrir remettrait en cause toute leur stratégie d’éradication du virus, laquelle s’effondrerait comme un château de cartes. En effet, à quoi cela servira-t-il d’imposer le port d’un masque et le couvre-feux à un milliard de personnes si quatre à cinq fois plus d’individus n’ont pas accès aux soins voire à une eau potable ? La priorité des priorités devrait consister à éviter que la bombe explose et qu’enfin les moyens soient donnés au continent africain pour que ses populations puissent vivre avec un minimum de dignité. Les puissants ne se rendent pas compte qu’ils ne le resteront pas éternellement, s’ils continuent à piller des territoires qui ne leur appartiennent plus. Le courage politique, s’il trouvait une once d’impulsion et d’intelligence grâce à la pandémie, devrait consister à reconsidérer de A à Z les stratégies de coopération avec l’Afrique. Toutes les analyses publiées sur le potentiel de ce continent estimaient déjà en 2009 qu’il s’élevait à 46.200 milliards de dollars et 12% de ce volume aurait alors suffi à garantir aux citoyens africains les mêmes prestations sociales et sanitaires que les Européens. Mais plus les années s’écoulent et plus l’Afrique s’appauvrit et comme si cela ne suffisait pas, plus elle s’appauvrit plus sa population augmente. En 2020, parmi les dix pays les plus peuplés de la planète, on n’en comptait qu’un seul africain, en l’occurrence le Nigéria, en sixième position avec 215 millions d’habitants. Mais, en 2100, selon les prévisions de  l’Institutes for Health Metrica and Evaluation (IHME), on en dénombrera cinq qui, avec 1,64 milliard d’habitants, représenteront plus de 18,6% de la population mondiale, soit près d’un habitant sur cinq. Au tournant du 22ième siècle, le Japon, la Russie, le Bangladesh et le Brésil auront été éliminés du top 10 pour céder leur place à la Tanzanie, à l’Egypte,  à l’Ethiopie et au Congo alors que le Nigéria aura vu sa population presque quadrupler et passer de 215 à 791 millions, devenant ainsi le second pays le plus habité au monde derrière l’Inde ((1.093 millions) mais devant la Chine (732 millions).   Qui pourrait affirmer sans rougir que le monde ne sera pas confronté d’ici là, non pas à une, mais à plusieurs pandémies ? Naturellement, les autruches politiciennes ont beau jeu de prétendre que  nous  seront devenus entre temps suffisamment intelligents pour les éradiquer, un argument démenti par l’Histoire qui prouve que cent ans après la grippe espagnole et les dégâts qu’elle a causés, infiniment plus meurtriers que ne pourra jamais l’être le coronavirus, nous en sommes toujours au point zéro voire en deçà car la pandémie est gérée, malgré cette grande révolution qu’est le  numérique comme au Moyen-Age.

Jutta Urpilainen; une nordiste adepte de la langue de bois

Et l’Europe dans tout ça ?

La question mérite d’être posée, car jamais la langue de bois ne s’est autant déliée que durant ces mois historiques que nous vivons. Et cette méconnaissance totale de la réalité africaine est incarnée par une femme qui, parce qu’elle a été un temps ministre des finances d’un minuscule pays de 5,5 millions se croit en mesure de coordonner les aides européennes consacrées « généreusement » à nos « petits  amis »  africains.  Cette femme s’appelle Jutta Urpilainen et se vante  d’une enveloppe de 20 milliards d’euros alloué à l’Afrique sans se rendre compte que  cette gratitude ne représente que  0,15% du produit intérieur brut généré par les vingt-sept membres de Union Européenne réunis et même pas 10% du PIB de son propre pays, 220 fois moins peuplé.  L’entretien qu’elle a récemment accordé à la Deutsche Welle est un tissu de bonnes intentions vouées à l’échec et d’ignominies avouées sans scrupule (Cf. extraits choisis ci-après). La commissaire européenne en charge des partenariats à l’international aurait dû profiter de la crise sanitaire pour se taire mais elle a jugé utile d’en rajouter une couche. En 2019, il avait déjà amusé toute la galerie en déclarant à propos du programme de développement durable 2030 élaboré par le commission européenne qu’il allait « jouer un rôle dans le soutien aux pays partenaires (ndlr. : pays d’Amérique Latine, d’Afrique et des Caraïbes) dans le but d’éradiquer la pauvreté dans le monde, tout en promouvant des valeurs comme l’autonomisation des femmes et des jeunes filles en tant que condition préalable à des sociétés inclusives ». « Valeurs », « inclusion », qu’ils sont doux à entendre ces mots prisés et délicieusement choisis pour masquer la réalité du terrain. Les valeurs européennes décrétées par Bruxelles ont déjà du mal à s’imposer sur le Vieux Continent et en voit mal comment elles pourraient être acceptées de l’autre côté de la Méditerranée où dans certains pays l’excision est pratiquée par des femmes, les matrones, et où la polygamie et les mariages forcés de mineures sont toujours autorisés. Ce qu’on attend d’une commissaire européenne, c’est un minimum de connaissances sur la condition réelle des femmes dans les sociétés africaines. En tant que finlandaise, Jutta Urpilainen est née dans un pays longtemps soumis aux puissances suédoise et russe et qui, de fait, n’a jamais été amené à coloniser quelque territoire que ce soit, mais la littérature est suffisamment abondante pour combler cette lacune. Si la commissaire européenne s’était penchée sur l’histoire des sociétés matriarcales en Afrique, elle aurait très vite pris conscience que les « valeurs » qu’elle aimerait voir se concrétiser sur ce continent, sont à milles lieues des attentes des premières concernées qui ont une expérience séculaire et une culture millénaire sur leur place dans la société. On ne saurait trop lui recommander de se plonger dans les études de l’Ecole Supérieure des Métiers Artistiques (ESMA), éditrice d’une étude de référence intitulée « Les sociétés matriarcales en Afrique », laquelle a fait l’objet d’un article très enrichissant rédigé par Aïda Bouhalka et disponible en accès libre sur le site www.esma-artistique.com.

La Commissaire Européenne sait-elle que dans certains bidonvilles africains, on peut y photographier des femmes  et des enfants de couleur… blanche ?

On n’y apprend que « le continent Africain, riche de son passé historique, a été marqué par de nombreuses figures féminines fortes. Les femmes ont endossé de nombreux rôles dans le façonnement des différentes civilisations qui ont traversé le berceau du monde. De la déesse mère aux manifestations de la mère protectrice dans les représentations religieuses, qu’elles soient primitives, animistes ou monothéistes, la figure de la mère est importante voire centrale pour pouvoir prétendre à une société matriarcale ou encore déceler des restes de celle-ci. En outre, ces représentations sacrées de la femme influencent d’une façon certaine le rôle d’une femme au sein de la société, lui permettant d’avoir un pouvoir religieux, économique, culturel ou encore politique.

Révolu le temps où elles furent étudiées sous le prisme d’un patriarcat inversé, les sociétés matriarcales – originellement pensées en miroir des sociétés patriarcales – semblent ainsi désormais être davantage conçues comme des modèles de sociétés reconnaissant le rôle majeur joué par les femmes non seulement au niveau de l’éducation et de la transmission de la tradition, mais aussi au niveau économique et au niveau politique.

Ainsi, au cours de ces XIXe, XXe et XXIe siècles, les femmes se sont affirmées et s’affirment toujours comme des acteurs économiques incontournables et dont l’action – complémentaire à celle des hommes – permet le maintien voire même l’essor des économies de sociétés entières. Elles sont en prise avec l’environnement dans lequel elles évoluent et semblent ainsi, lorsqu’elles le peuvent, le modifier, voire le façonner de façon à pouvoir s’y insérer correctement et à pouvoir ainsi en tirer profit. Une fois que la femme acquiert le statut de mère dans ce type de sociétés, elle dirige tous les aspects du foyer, tel que l’éducation, la formation et le droit de regard sur les choix des enfants. Elle gère le budget familial et elle est responsable de la survie de la famille pendant les périodes hostiles tel que l’hiver. Dans la communauté élargie, les femmes âgées sont consultées et leurs recommandations ont valeur de loi : ce sont les matriarches. Au sein d’un village, les accouchements et autres rituels tel que l’excision sont pratiqués par les matrones. La santé est gérée par des guérisseuses qui s’occupent de cela en plus des tâches habituelles de la matrone. Que ce soit par le statut de la matriarche, de la matrone ou de la guérisseuse, la femme acquiert une légitimité et une forme de pouvoir symbolique valant autorité dans les communautés restreintes extra-familiales. »

Dissiper les malentendus

Si nous avons tenu à reproduire ce long passage, c’est parce qu’il dissipe un certain nombre de malentendus dont le plus récurrent consiste à conditionner des aides à des valeurs qui ne sont pas conformes aux attentes des populations africaines, féminines notamment. La femme africaine est une femme courageuse, téméraire et travailleuse qui aime donner la vie et se bat pour pouvoir nourrir avec trois francs six sous ses enfants et non pour libéraliser les lois sur l’interruption de grossesse.  Et c’est la raison pour laquelle, il ne faut pas s’attendre à une baisse conséquente de la natalité sur ce continent, ce qui est déjà prouvé par les prévisions démographiques évoquées précédemment. De ce contexte les dirigeants des pays développés ne tiennent pas compte. Au mieux ils le reconnaissent mais sans pour autant se donner les moyens de réagir. Ils laissent le navire-terre faire naufrage et sous-traitent à des associations caritatives le soin de venir en aide aux rescapés qui risquent la mort en traversant la mer ou qui restent chez eux en attendant des jours meilleurs qui n’arriveront jamais. Pour mobiliser 76 millions d’euros destinés « à soutenir 11,3 millions de personnes dans 63 pays », la confédération Oxfam qui « refuse de laisser les plus fragiles payer le plus lourd tribut de la crise sanitaire » a dû mobiliser plusieurs centaines de groupements à vocation humanitaire, mais aussi louables soient-ils, ces efforts n’auront que l’effet d’un onguent sur une cuisse de centenaire, s’ils ne sont pas suivis d’une utilisation rationnelle et efficace des deniers publics. Douze millions d’automobilistes français ne feraient-ils le plein d’essence et de gasoil qu’une seule fois dans l’année que Bercy percevrait autant de taxes que le collecte d’Oxfam. Que les occidentaux cessent de parler de générosité et de coopération et qu’ils reconnaissent enfin qu’ils ne distribuent que des miettes sur un sol devenu infertile, qu’ils n’alimentent que de quelques gouttes un océan de détresse, de cynisme et d’indécence.  Tant que les journalistes se contenteront de diffuser, de commenter des informations officielles dont il est prouvé qu’elles sont mensongères, et de cautionner des mesures d’éradication du coronavirus ne récoltant pas les fruits qu’on en attend, ils pérenniseront les injustices et les inégalités en légalisant les abus et les entraves aux droits humains les plus élémentaires. Pour sauver la planète et s’épargner de nouvelles pandémies, il faut commencer par sauver l’Afrique. vjp

Interview de Jutta Urpilainen : morceaux choisis

(assortis de commentaires autorisés par la réalité)

 

« Dans l’UE, nous sommes dans la dernière année de notre budget actuel de sept ans et les chefs d’État ou de gouvernement négocient actuellement le prochain cadre financier à moyen terme. Nos ressources sont donc très limitées à ce stade. Nous avons donc essayé de réorienter et de réaffecter les fonds encore disponibles pour aider nos partenaires dans le monde entier et plus particulièrement en Afrique. La taille de ce paquet est maintenant de 15,6 milliards d’euros provenant de la Commission européenne. C’est déjà une taille décente. Si l’on ajoute les contributions des États membres et de notre banque de développement, nous arrivons à plus de 20 milliards d’euros. C’est un signal fort de notre partenariat. »

Commentaire : la commissaire européenne a l’honnêteté de reconnaitre que cette enveloppe de 15,6 milliards n’est pas une aide exceptionnelle mais un transfert de fonds destinés à des projets non encore réalisés. Ce soutien ne représente que 2% du « deal historique » élaboré à l’automne dernier par la Commission Européenne et à peine 9% du chiffre d’affaire réalisé par Total en 2019.

« Je pense donc que si l’on regarde les chiffres et les investissements, on constate que l’UE reste le plus gros investisseur en Afrique. Ce sera le cas même après la crise du COVID 19. De notre côté, il est maintenant important que nous négociions notre cadre budgétaire (CFP) afin d’obtenir les fonds pour les sept prochaines années. Il est également très important pour la partie africaine d’avoir la certitude de pouvoir planifier des programmes pour les sept prochaines années. »

Commentaire :  depuis le début des années 2010, non seulement l’Europe n’est plus le plus gros investisseur en Afrique mais elle perd d’année en année de son influence au profit de la Chine qui considère le continent africain comme la pierre angulaire de son propre développement.  En 2018, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire économique allemand Wirtschaftswoche, avait très bien résumé cette réalité en écrivant de manière imagée : « Pendant que les Européens font le plein avec l’Afrique, les Chinois sortent l’artillerie lourde. »

« Si nous examinons les questions telles que le changement climatique et la numérisation, elles sont toujours d’actualité. Bien sûr, nous devons continuer à travailler avec nos partenaires en Afrique pour progresser en matière de protection du climat et pour permettre à l’Afrique de participer à la numérisation. C’est pourquoi l’idée d’une stratégie africaine reste très réaliste et nécessaire. Notre objectif est toujours de signer une déclaration commune avec nos partenaires africains lors de notre sommet d’octobre. »

Commentaire :  Selon le dernier rapport de l’UNESCO ,  « neuf des dix  pays ayant le taux d’analphabétisme le plus élevé au monde se trouvent en Afrique et près des deux tiers des 781 millions d’analphabètes du monde sont toujours des femmes » et si on ajoute à ces données le fait que plus de 2.000 langues sont pratiquées sur le continent africain, on voit mal comment on pourrait mettre au point une stratégie africaine « très réaliste » en matière de numérisation.

« Je pense que nous avons besoin d’une commission géopolitique qui défende un ordre mondial multinational fondé sur des règles. Nous voyons actuellement un certain nombre d’acteurs dans le monde remettre en question le rôle des Nations unies et du multilatéralisme. L’importance de la coopération internationale ne se dément pas. L’UE et la Commission doivent défendre cela et c’est ce que nous faisons, notamment avec notre programme d’aide aux États les plus pauvres. »

Commentaire : depuis 2005, Bruxelles et Strasbourg ne parviennent pas à faire accepter leurs « valeurs » à Budapest et Varsovie. Depuis l’annexion de la Crimée, la Commission de Bruxelles n’a rien trouvé de mieux que d’exercer des sanctions économiques contre la Fédération de Russie qui pénalisent prioritairement les populations civiles et non leurs dirigeants. Depuis plus d’un an cette même Commission ferme les yeux sur la répression exercée quotidiennement sur le peuple biélorusse.   La Commission Européenne a été dans l’incapacité d’éviter le Brexit et depuis plusieurs mois, le Français Michel Barnier, chargé des négociations,  a disparu dans la nature. Une « commission géopolitique » ?  Non, merci !

 

 

La Commissaire Européenne sait-elle que dans certains bidonvilles africains, on peut y photographier des femmes  et des enfants de couleur… blanche ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

error: Content is protected !!