France – Le premier constat fait lors de la publication des résultats officiels des élections présidentielles, a été le taux record du nombre d’abstentionnistes et de celui des personnes qui ont voté « nul », deux catégories à distinguer car elles définissent ceux qui ne croient plus en la politique et ceux qui ont voulu manifester leur colère. La grande presse parisienne y est naturellement allée de son couplet, mais les commentaires et les explications venant de personnes qui ont généralement étudié dans l’antichambre du pouvoir, en l’occurrence les Instituts d’Etudes Politiques, sont à interpréter avec prudence. Pour comprendre le phénomène, il est à notre avis préférable d’aller à la rencontre de ces boudeurs d’urnes que les membres du futur gouvernement feraient bien d’écouter, s’ils ne veulent pas que le populisme, non réellement vaincu le 7 mai dernier, reprenne des ailes.