Roumanie/UE – Le fossé se creuse entre la volonté d’un monde moins pollué et la réalité au quotidien de populations vivant dans un espace économique encore sous-développé. Gabriela Firea, maire de Bucarest le subodorait, en a eu conscience et a décidé de renoncer à la vignette « Oxigen » , censée limiter la circulation de véhicules dans sa ville.
La capitale roumaine est, hélas, internationalement connue pour être la 5ième ville la plus polluée au monde et la première à l’échelon européen . Selon les statistiques officielles, plus de 23.000 personnes perdraient chaque année la vie à cause de la pollution atmosphérique due à l’usage de véhicules d’occasion qui ne respectent pas les normes en vigueur. A l’instar de la Bulgarie, le pays fabrique des voitures propres pour les exporter mais il est contraint d’importer des poubelles roulantes pour satisfaire aux besoins de ses propres consommateurs. Avant d’imposer la vignette, sans laquelle il aurait été impossible, à partir du 1er mars de pénétrer dans le centre-ville, une consultation a été organisée par le truchement de Facebook qui a révélé que plus 90% de la population étaient opposés à cette mesure. Depuis la chute du régime de Ceausescu, seize maires se sont succédé à la tête de la capitale, et il n’est de siège plus éjectable que semble être celui de premier édile d’une ville connue pour ses records d’abstention. En 2016, Gabriela Firea, membre du Parti Démocrate Social (PDS), avait recueilli 43% des suffrages pour un taux de participation de 33%, ce qui tend à prouver qu’occuper cette fonction est finalement davantage honorifique que réel. Gabriela Firea a déclaré vouloir exercer des pressions sur le gouvernement, afin que des mesures et des moyens soient prises et débloqués pour un nouvel aménagement de l’agglomération qui décongestionnerait le centre-ville et restructurait la périphérie. (Source : adz / Nombre de mots : 310)