UE – Le quotidien économique allemand « Handelsblatt » a déplacé une partie de sa rédaction à Londres pour suivre en direct le déroulement du référendum. Depuis le début de la semaine, il nous livre des commentaires, des analyses et des données chiffrées. La première conclusion qu’on peut en tirer est le fait que, quoiqu’il arrive, Brexit ou non, la Communauté Européenne va devoir se réformer. Le quotidien cite Winston Churchill qui, il y a 70 ans déclarait, « si une Europe unie était prête à partager un héritage commun, ses millions d’habitants disposeraient du bonheur, du bien-être et de l’honneur d’une ampleur illimitée. » Les partisans d’un maintien du Royaume-Uni dans la CEE, ont ressuscité l’ancien premier ministre en prétendant que s’il était au pouvoir aujourd’hui, il voterait contre le Brexit. C’est peut-être aller vite en besogne, car W.Churchill, bien qu’ayant participé à la mise en place du Conseil de l’Europe, a refusé d’entrer dans la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier, estimant que c’était une affaire franco-allemande. Les conséquences positives qu’il énumérait n’ont que partiellement abouti et l’Handelsbatt d’écrire : « La mise en place d’une monnaie et une politique étrangère communes ainsi que la liberté de voyager sont considérées par une majorité de citoyens européens comme une bénédiction. Cependant, la rage de régulations qui sévit à Bruxelles et impose aux Etats de plus en plus de directives absurdes, leur fait peur. Il est par conséquent nécessaire de trouver un équilibre entre les souverainetés européenne et nationale. »