Biélorussie/République Tchèque/ UE – Alors que l’Union Européenne dans son ensemble demeure extrêmement prudente quant aux mesures à prendre à l’encontre du président de Biélorussie, Alexandre Loukachenko, la République Tchèque a décidé de passer à la vitesse supérieure en soutenant ouvertement les opposants au régime. Cette solidarité à l’égard de citoyens pacifistes qui ont été violemment agressés lors des rassemblements consécutifs à une victoire contestée par une majorité de Biélorusses, se manifeste à tous les nouveaux, gouvernemental et civil. Le ministre des Affaires Etrangères, Tomas Petricek, a annoncé avant-hier, la constitution en urgence d’un premier fonds d’aide aux médias indépendants et aux personnes persécutées d’un montant de dix millions de couronnes, soit plus de 380.000 euros. Prioritaires seront les journalistes et rédacteurs qui ont été contraints d’avoir quitté leur emploi et ont besoin d’une assistance juridique. Une partie de ce fonds est également prévue pour assurer un encadrement psychothérapeutique aux personnes arrêtées et torturées. 
Les Tchèques ont par ailleurs profité du 31ième anniversaire de la chaîne humaine ayant relié le 23 août 1989, les capitales estonienne, Tallinn, lettone, Riga et lituanienne Vilnius, soit plus de 700 kilomètres, pour en organiser une autre, symbolique et en modèle réduit, sur le pont Charles de Prague (notre photo), le lieu le plus emblématique de la capitale. En 1989, plus de deux millions d’Estoniens, Lettons et Lituaniens avaient répondu présents à cette « voie balte » dont les images avaient fait le tour du monde pour sensibiliser l’opinion au demi-siècle d’oppression qu’avaient vécu leur pays. En ce dimanche 23 août 2020, ils étaient naturellement beaucoup moins nombreux mais on en a compté tout de même plus de deux cents, un score suffisant pour alerter la presse et rappeler aux touristes présents sur place que la démocratie dépend de la liberté de la presse, du vote mais aussi quel que soit le contexte sanitaire, du lien social. ls
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