Allemagne : des tests sujets, à leur tour, à interrogations !

Allemagne – Les manifestations qui ont eu lieu récemment en Allemagne et plus particulièrement à Berlin pour s’élever contre certaines des mesures censées éradiquer le coronavirus, auraient  vraisemblablement rassemblé davantage de personnes si deux études avaient été portées à la connaissance du public. La première concerne la campagne de dépistage à grande échelle qui a porté ses fruits en permettant depuis la 27ième semaine civile à plus d’un demi-million de personnes de savoir si  elles étaient ou non porteuses du virus. Au cours des cinq semaines suivantes ce sont plus de trois millions de personnes qui ont été testées, ce qui permettrait de dresser un premier bilan sur l’impact réel de l’épidémie sur la population dans son ensemble. Sur cette période le nombre de personnes testées positives se situait entre 0,6% (3.080 sur 505.518) et 1% (5.551 sur 573.802 tests).  Si le conditionnel s’impose c’est parce qu’il s’avère que les tests ne sont pas fiables à 100%, et l’Institut Robert-Koch (RKI) reconnaît lui-même qu’il peut y avoir de « faux positifs » et de « faux négatifs », ce qui n’est pas sans semer le trouble auprès des personnes, de plus en plus nombreuses,  qui s’interrogent à savoir si le virus est aussi virulent et contagieux que prétendu. Qu’elles soient catégorisées en faussement positives ou faussement négatives, les personnes concernées ne sont pas mieux avancées. Dans le premier cas, elles risquent d’être mises en quarantaine alors qu’elles sont en bonne santé, dans le second  elles sont autorisées à se rendre sur  leur lieu de travail, la conscience tranquille, alors qu’elles sont susceptibles de transmettre le virus. D’un côté comme de l’autre, le préjudice social est considérable.

Le flou à tous les étages

Selon le RKI, les faux tests,  dont on ignore au demeurant la proportion par rapport aux fiables ( !), pourraient être dus à une mauvaise qualité de la collecte des échantillons, à un transport incorrect et, naturellement, ce qui est logique, au moment au cours duquel le test a été effectué par rapport l’évolution de l’épidémie. Il est par ailleurs tout à fait évident que le nombre de cas positifs soit plus élevé à proximité des foyers d’infection détectés que dans les régions où le virus n’ a pas (ou peu) fait son apparition. Le Deutsche Ärzteblatt, pendant allemand du « Quotidien du médecin » recommande aux médecins traitants c’est-à-dire généralistes, de traiter leurs patients au cas par cas en tenant compte de l’âge, des maladies antérieures et du contexte social. Il est important que le médecin fasse un « diagnostic différentiel » qui permet de savoir si les symptômes sont dus réellement au coronavirus ou à  d’autres pathologies.  La seconde étude porte, quant à elle, sur les prédispositions des personnes infectées. Effectuée à partir des données recueillies auprès de 10.000 personnes hospitalisées, elle révèle que toutes étaient atteintes de une ou plusieurs maladies devenues chroniques . Alors que 56% d’entre elles étaient hypertendues, 28% souffraient de diabète, 27% de troubles cardiaques , 23% de disfonctionements rénaux , 14% d’insuffisance respiratoire et 6% d’obésité. Il ne se passe de semaines sans contradiction d’un pays à l’autre ce qui conduit à des politiques divergentes aussi bien en matière de prévention que d’éradication d’un virus qui de surplus apporte chaque jour son lot de mystères et d’arcanes. Les scientifiques ayant pris le pouvoir sur des politiques impuissants sont passés du jour au lendemain de l’ombre à la lumière. Certains, à l’instar du Pr.Raoult ont fait la une des journaux après avoir été écouté et entendu par un chef d’Etat. Il était persuadé que le virus allait disparaître avec la canicule, or c’est tout l’inverse qui semble s’être produit. Depuis quelques semaines, il a disparu des ondes et des plateaux de télévision car plus personne n’est en mesure de faire son mea-culpa. On dit tout et n’importe quoi et cette nouvelle affaire de tests faussement négatifs ou faussement positifs qui se déroule dans un pays dont on a proclamé qu’il était une référence ne laisse rien présager de bon dans les semaines à venir. vjp

 

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