Accord CEE-Turquie : le président autrichien très sceptique

Autriche – Le président de la République d’Autriche, Heinz Fischer, s’est, selon ses propres termes, volontairement tenu à l’écart de « la confusion politique qui s’est manifestée lors du sommet européen consacré à la crise migratoire » et préféré attendre pour s’exprimer sur le sujet. S’il s’était immiscé dans le débat, il aurait trouvé les « formules adéquates à la désunion et aux positions égoïstes et inhumaines de certains dirigeants européens » . Concernant les accords de la CEE avec la Turquie à propos desquels la chancelière allemande estime qu’ils « vont fonctionner », Heinz Fischer estime qu’il s’agit d’un « espoir d’Angela Merkel ». S’ils se réalisent à raison de 50 voire 35%, « je n’aurais pas besoin de faire ériger un gigantesque « immeuble à responsabilités » duquel dépend le destin de milliers de personnes. » A propos de la fermeture de la frontière autrichienne considérée par la Chancelière comme « non concluante », Heinz Fischer considère qu’elle était nécessaire pour respecter la constitution autrichienne et la législation en matière de droit d’asile. « Etant donné que de nombreux pays européens n’ont pas observé la crise en face, il nous a fallu manager les réfugiés. » (gs)

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