Malgré la guerre, le ballon roule

Ukraine – Le journaliste indépendant Yuriy Konkevych, né en 1975 à Lutsk, dans l’ouest de l’Ukraine, est spécialisé depuis le début de sa carrière dans le sport mais aussi plus spécifiquement dans le rôle qu’il peut jouer dans la politique en tant qu’outil de propagande. Il va sans dire que le conflit qui oppose son pays à la Russie ne pouvait pas le laisser insensible. Il lui a inspiré une longue et passionnante analyse que nous avons adaptée en français car elle prouve à quel point il est difficile de faire oublier la guerre à des milliers de fans prêts à risquer leur vie pour assister à des rencontres censées leur redonner espoir. Supporter du club Volyn Lutsk, dont il a été l’attaché de presse Yuriy Konkevich l’est aussi du FC Union Berlin et du FC Liverpool. Il collabore régulièrement avec le site ukrainien Racurs ainsi qu’avec le quotidien allemand taz.

Une fois le premier choc du début de la guerre d’agression russe passé, on s’est demandé en Ukraine comment le football allait pouvoir continuer. Comme on le sait, les championnats de la saison 2021/2022 ont été gelés. La décision de faire à nouveau rouler le ballon malgré la guerre a commencé à mûrir à la fin du printemps. La décision a été poussée au plus haut niveau, pa le président Volodymyr Selensky ; lequel s’était personnellement prononcé en faveur de l’organisation de nouveaux championnats. Ce fut chose chose faite les 23 et 24 août, jour de l’indépendance de l’Ukraine, avec le lancement de la plus haute division du pays. Cependant, il y a eu beaucoup de doutes, de scepticisme et bien sûr de questions importantes : comment joue-t-on au football lorsque des missiles russes volent au dessus des pelouses ? Peut-on vraiment jouer au football en temps de guerre ? Les supporters sont-ils autorisés à assister aux matches ? Que se passe-t-il en cas d’alerte aérienne pendant le match ? Les clubs ont-ils encore suffisamment de moyens financiers pour maintenir l’activité footballistique qui coûte des millions d’euros ?

C’est à toutes ces questions et à d’autres que répond Yuriy Konkevych dans son article. Il explique les débats qui ont entouré le coup d’envoi de la reprise et comment le championnat a pu se dérouler en toute sécurité et sans heurts. Il met par ailleurs l’accent sur ce qui, hélas et trop souvent, fait la spécificité de ce sport, en l’occurrence les scandales dont il est entaché.

L’article a été rédigé dans le cadre d’une coopération avec le magazine autrichien de football ballesterer, dont l’édition de septembre en publie une version plus courte. Il fait également partie d’une série Platforma, c’est-à-dire d’une collection de textes et d’expertises émanant de journalistes russes, biélorusses et ukrainiens dont la plupart a été contrainte à l’exil pour pouvoir continuer à s’exprimer sur les événements en Europe Orientale et plus particulièrement sur ceux qui se déroulent dans leur pays d’origine.

 

Ci-après la version en français de l’article de Yuriy Konkevych. Nous informons nos lecteurs que la plupart des intertitres ont été insérés par nos soins.

Entraîneur, artilleur et collecteur de fonds !

Le 23 août a débuté – malgré la guerre – la nouvelle saison de la Premjer Liha, la plus haute division du football ukrainien. Les matchs se sont déroulés dans les stades nationaux. La composition de la ligue et des équipes a toutefois été différente et les conditions de jeu adaptées aux réalités de la guerre.
« J’ai eu du mal à imaginer comment nous allions jouer. N’importe quel endroit en Ukraine pouvait être touché par un missile à tout moment. Il se pouvait très bien que tu doives partir en courant et que tu ne puisses pas à atteindre l’abri ». Ces inquiétudes du footballeur Olexandr Kutscherenko (notre photo) étaient justifiées. Tout l’été, il était au volant d’une camionnette et se rendait dans l’est de l’Ukraine pour distribuer de l’aide humanitaire collectée par des amis, des supporters et des footballeurs. « Mais sans le football, ce n’était pas possible non plus. J’avais deux rêves : que la saison commence et que nous chassions les occupants de notre pays » ajoute Kutscherenko.

L’entraîneur Yuri Vernydub était du même avis. Son équipe du Sheriff Tiraspol de Moldavie a joué le 24 février contre Braga au Portugal dans le cadre de la Ligue européenne. Lorsqu’il a appris le début de la guerre, il a fait ses bagages, est rentré en Ukraine et est parti sur le front comme artilleur. En juin, il a repris son travail d’entraîneur, mais cette fois en Ukraine.Les joueurs collectent des fonds, les supporters se battent sur le front  Kutscherenko est l’un des rares footballeurs à ne pas se contenter d’aider le front et les instances civiles avec de l’argent, mais à s’être également impliqué dans le mouvement des bénévoles. Même lorsque son équipe d’Inhulez Petrowe, un club de Premjer Liha du centre de l’Ukraine, se préparait pour la saison, Olexsandr essayait encore d’aider l’armée.

Des footballeurs, légionnaires de renom ou…

Le choc d’abord, l’action ensuite, c’est ainsi que vivent les Ukrainiens depuis le 24 février. Les fans ont apprécié la manière dont presque tous les footballeurs de renom ont réagi à la guerre. Des légionnaires de renom de grands clubs européens : Ruslan Malinowski de l’Atalanta Bergame, Andrij Yarmolenko de West Ham United, Olexandr Sinchenko, qui joue désormais à Arsenal Londres, ou Roman Yaremtchouk du Benfica Lisbonne, tous ont récolté des millions d’euros pour l’Ukraine et l’armée.
La légende du football Andrij Schevchenko est actuellement l’ambassadeur de la fondation présidentielle United24, qui collecte des fonds à l’étranger. Le Dynamo Kyiv et le Chakhtar Donetsk ont organisé des dizaines de matchs de charité internationaux afin de récolter des fonds pour l’armée, tout en préparant les joueurs de l’équipe nationale ukrainienne pour les matchs de barrage de qualification pour la Coupe du monde 2022. De nombreux ultras se battent sur le front depuis le 24 février, certains sont tombés. Lors du match de bienfaisance organisé par d’anciens joueurs du FK Wolyn de Luzk, dans l’ouest de l’Ukraine, le tout premier depuis novembre 2021, le bloc des ultras ne comptait même pas dix supporters. Lors de ce match, des fonds ont été collectés pour l’achat de drones de combat.
Les matchs de l’équipe nationale à l’étranger ont été les plus émouvants. Les bleus et jaunes ont certes réussi à vaincre l’Écosse, mais ils ont ensuite échoué en finale contre le Pays de Galles pour la dernière place pour la Coupe du monde au Qatar. Trois matchs de la Ligue des nations ont suivi. Partout, les couleurs nationales ont dominé dans les stades, des chansons ukrainiennes ont été entonnées et les supporters sont venus de toute l’Europe.

séduits par l’ennemi

Face à cette réaction unanime, le comportement de certains joueurs ukrainiens restés en Russie est particulièrement frappant. Iwan Ordez, un ancien joueur du Chakhtar Donetsk, a prolongé son contrat avec le Dynamo Moscou, mais a profité d’une option de prêt avec le club de Bundesliga allemande VfL Bochum. L’international ukrainien Anatoli Tymoshchuk, (notre photo) recordman de sélections (144), n’a pas dit un mot sur la guerre et continue de vivre à Saint-Pétersbourg où il travaille pour le Zenit. Le champion d’Europe des moins de 19 ans Wytali Wyzenez a été licencié pour avoir tenu des propos « anti-ukrainiens » au sein du club ukrainien Krywbas Krywyj Rih ; mais il a rapidement trouvé un nouveau poste au sein du club de première division russe Arsenal Tula. Yaroslav Rakyzkyj, régulièrement critiqué pour son manque de patriotisme (il avait par principe refusé de chanter l’hymne lors des matchs de l’équipe nationale), a fait ses valises quelques jours après le début de la guerre et est parti en Russie.Une fois ce premier choc passé, les Ukrainiens se sont légitimement demandés ce qu’il risquait d’advenir de leur  football. Les ligues professionnelles en Ukraine ont toujours été mêlées à l’argent des oligarques et, face à l’ampleur des destructions et à l’effondrement financier, de nombreux présidents de clubs ont refusé de consacrer leurs ressources au football.

Nombre de clubs en chute libre

En raison de la destruction de leurs stades, le Desna Tchernihiv et le FK Mariupol se sont retirés de la Premjer Liha ukrainienne. A Mariupol, les Russes ont bombardé Asovstal, l’aciérie qui appartenait à Rinat Akhmetov, propriétaire et président du grand FK Chakhtar Donetsk. En raison des problèmes financiers des propriétaires de clubs ou de la destruction des infrastructures, il manque 20 à 30 pour cent des clubs dans les deuxième et troisième ligues ukrainiennes les plus élevées (la première et la deuxième ligue ukrainienne de par leur nom). Certains propriétaires ont déclaré qu’ils suspendraient leur engagement dans le football professionnel, mais qu’ils continueraient à soutenir le football des jeunes. Après la victoire de la guerre, un retour de la Ligue professionnelle de football d’Ukraine (PFL), qui organise et gère la première et la deuxième ligue ou de la Premjer Liha ukrainienne (UPL) serait possible.
Comme on le sait, le championnat 2021/22 a été interrompu et le titre de champion n’a pas été attribué La décision de relancer la Premjer Liha a mûri fin mars 2022, lorsque l’armée russe a été chassée de la périphérie de Kyiv et du nord de l’Ukraine. Une partie des propriétaires du club, qui souhaitaient participer aux compétitions européennes, ont exigé que le championnat se déroule en Pologne ou en Turquie. Des voix se sont également élevées pour mettre en cause l’argent dépensé pour le football, alors que l’armée a un besoin urgent de moyens. Le président d’Agrobisnes Volotschysk, qui évolue en deuxième division, a même dissous son équipe – « jusqu’à la victoire ». Jusqu’à dix joueurs et collaborateurs du club servent dans les forces armées ukrainiennes.

Andriy Pavelko : en tant que président de la Fédération Ukrainienne de football, il a tout intérêt à vois les joueurs jouer malgré la guerre

Reproduire la stratégie croate

Ihor Dedyschyn, directeur sportif du Ruch Lviv, est moins catégorique. Il renvoie les opposants à un « football sous les bombes » à l’expérience croate. « Au début des années 1990, alors que le pays était en guerre, ils ont joué au football là-bas pendant quatre ans. C’était une manière de montrer sa cohésion, de soutenir son pays, de renforcer la Croatie moralement« , a expliqué Dedyschyn.
Lors d’une rencontre avec Andrij Pawelko, le chef de la Fédération ukrainienne de football, le président Volodymyr Selensky a insisté sur le fait que le championnat devait être organisé en Ukraine uniquement pour des raisons patriotiques. Il a fait comprendre qu’il ne tolérerait pas l’exode massif de joueurs – des hommes en âge de servir – vers l’étranger. M. Pawelko a déclaré : « Nous avons parlé de la force du football, qui aide les gens à penser à l’avenir. C’est pourquoi nous avons décidé, avec le président, de reprendre le championnat ukrainien en août« .
Une date symbolique a été choisie pour le début de la saison de la Premjer Liha ukrainienne (UPL) : le 24 août, jour de l’indépendance de l’Ukraine. Comme avant la guerre, 16 équipes se sont affrontées dans la Premjer Liha. Le club Mynaj d’Ush’horod, dans l’ouest de l’Ukraine, qui aurait dû être relégué, a tiré une wild card et est resté en UPL, tandis que les places en ligue du Desna Tchernihiv et du FK Mariupol sont allées au Metalist Kharkiv (relancé par le milliardaire Olexandr Yaroslavskyj), et au Kryvbas Kryvyj Rih, soutenu par l’administration et les entreprises de Kryvyj Rih, ville natale du président Selensky.

Des matches sans spectateurs ou presque

Mais la décision de jouer et la reprise effective de la ligue dans un pays en guerre sont deux choses différentes : le stade du Desna Tchernihiv, par exemple, a été touché lors d’attaques de l’armée russe, le stade du Metalist Kharkiv a connu une vague d’explosions et des stades proches de Kyiv (à Hostomel et Borodjanka) ont également subi quelques impacts. Les Russes ont bombardé l’arène de football de Marioupol et toutes les installations sportives de Bakhmout et Volnovacha ont été détruites. La liste pourrait être longue.

Les autorités ont désormais autorisé la tenue de matchs sans spectateurs dans dix stades, notamment dans les régions relativement sûres de Kyiv, Lviv et Transcarpatie et des conditions de sécurité particulières sont imposées pour les rencontres. Toutes les personnes impliquées dans le championnat sont exemptées du service militaire. Les matches doivent avoir lieu dans des stades situés à 500 mètres maximum d’un abri antiaérien. Un maximum de 280 spectateurs est autorisé par match. En cas d’alerte aérienne, le match est interrompu et tout le monde se rend dans l’abri. Si l’alerte aérienne dure plus de 60 minutes, la rencontre se termine le lendemain. Si l’alerte est relativement rapide, les équipes ont dix minutes pour se réchauffer avant que le match ne reprenne.

La guerre : une chance pour les jeunes joueurs !

Pour la deuxième fois après 2014, de très nombreux étrangers ont quitté l’UPL cet été. Pas seulement des joueurs étrangers, mais aussi des Ukrainiens qui étaient partis en camps d’entraînement à l’étranger au début de la guerre et qui ne sont pas revenus. Ceux qui ont eu de la chance ont trouvé une place dans un club européen. D’autres sont partis dans des pays qui semblent plutôt exotiques du point de vue du football, dans des États asiatiques, au Canada ou en Inde. Certains, au lieu de jouer au football, s’occupent désormais de crypto-monnaies ! Les sceptiques prédisent surtout une chose au football ukrainien : son effondrement. Les optimistes voient dans la situation actuelle une chance, ils prédisent un essor dans le domaine de l’enfance et de la jeunesse.

La vérité se situe sans doute plutôt au milieu, affirme Yaroslav Vychnyak, l’entraîneur de Kolos Kovalivka. Après 2014, certains clubs ont mis en place un travail très important auprès des jeunes. De nombreux jeunes joueurs sont devenus titulaires dans des clubs de l’UPL ou sont partis à l’étranger. C’est le cas par exemple de Jehor Yarmolyuk, 18 ans, qui a décroché un contrat en Premier League avec le club anglais Brentford FC. « Beaucoup ont certes quitté l’Ukraine« , estime Wyschnjak, « mais regardez quels entraîneurs sont restés : Yuri Wernydub, Roman Hrygortschuk, Mircea Lucescu, Igor Jovićević, Wiktor Skrypnyk. Ils savent comment travailler avec les jeunes joueurs, c’est pourquoi il y aura bientôt de nouveaux joueurs dont nous pourrons être fiers« .

Wyschnjak est l’entraîneur en chef du FK Kolos du village de Kovaliwka dans la région de Kyiv. L’équipe se situe en milieu de tableau de la Premjer Liha. Les experts estiment que les matches de Kolos et de sept à huit autres clubs seront déterminants pour l’évolution de l’intérêt des Ukrainiens pour le football en temps de guerre. La qualité du football pourrait baisser, c’est pourquoi ce ne sont pas les prix et le niveau des joueurs qui passent au premier plan, mais les décisions des entraîneurs et des managers. « Les salaires ont considérablement baissé, la demande de bons joueurs ukrainiens a augmenté et les managers les plus clairvoyants pourraient conclure que même en temps de guerre, il est possible de construire de nouveaux joueurs qui rapporteront des indemnités de transfert après la guerre« , estime le commentateur de football Wiktor Vazko.

Une guerre qui n’occulte pas les scandales

Le football ukrainien a toutefois conservé une particularité des époques précédentes : les scandales.En mars, la colère des supporters s’est dirigée contre les frères Ihor et Hrygori Surkis, les patrons du Dynamo Kyiv. Les médias avaient rapporté qu’ils avaient fait sortir du pays 17 millions de dollars américains, une ressortissante russe et deux hommes en âge de porter des armes en minibus. Hrygori Surkis est alors revenu, mais uniquement pour récupérer sa collection de montres de luxe !

L’été dernier, le Chakhtar Donetsk a fait sensation : le Croate Igor Jovićević a remplacé l’Italien Roberto De Zerbi à la tête de l’équipe, bien que ce dernier ait annoncé à plusieurs reprises sa fidélité au Dnipro-1. De plus, le Chakhtar a décidé de porter plainte contre la FIFA devant le Tribunal du sport pour réclamer 50 millions d’euros de dédommagement. La raison en serait les nouvelles règles de transfert pour l’UPL : après le 24 février, la FIFA avait autorisé les joueurs étrangers de l’UPL à suspendre leurs contrats avec leurs clubs et à changer de club même en cours de saison. Cela a porté un coup aux clubs qui misent principalement sur les joueurs étrangers, dont le Chakhtar fait justement partie. En février, le club de Donetsk avait 14 étrangers sous contrat, dont il a dû se séparer, perdant ainsi des sommes d’argent considérables. « Nous n’avons pas eu le temps de vendre les joueurs. Les acheteurs potentiels, ainsi que les agents des joueurs, devaient simplement attendre le 30 juin pour ne pas avoir à payer d’indemnité de transfert au club« , explique Serhij Palkin, directeur général du Chakhtar, pour expliquer la raison de la plainte.

Tous ces défis posés par la guerre pourraient faire reculer le football ukrainien de plusieurs décennies. Il est plus urgent que jamais que la Fédération ukrainienne de football (UAF) réagisse rapidement. Andrij Pawelko est à sa tête depuis 2015. Il a pris ses fonctions sous l’influence de supporters mécontents qui demandaient une réforme du football, l’élimination de la corruption et l’endiguement de l’influence des oligarques.  Au lieu de cela, Pawelko a surtout réussi à cimenter son pouvoir. Outre la direction du football ukrainien, il a longtemps présidé la commission budgétaire du Parlement, et ce pour le parti de l’ex-président Petro Porochenko. Durant cette période, il a destitué les présidents des associations régionales de football et y a installé ses hommes de confiance. Après la victoire de Volodymyr Selenskyj, il s’est également montré loyal envers le nouveau président.

Le 5 mars, un nouveau président de la fédération ukrainienne devait être élu, mais le congrès de la fédération a été annulé en raison des événements de guerre. On ne pouvait de toute façon pas s’attendre à une élection passionnante : il n’y avait pas de candidat opposé à Pawelko. En raison d’une modification des statuts, une majorité des deux tiers des participants est nécessaire pour une nouvelle élection extraordinaire du président de la fédération ou la nomination d’un candidat. Pour l’instant, cette majorité est tout simplement irréaliste. »Pawelko est notre Loukachenko » (*), plaisante le journaliste ukrainien Mikhaïl Slivakovskij. Son collègue Roberto Morales est convaincu que Pawelko a donc besoin d’une réélection pour pouvoir rester au comité exécutif de l’UEFA. S’il n’est pas réélu d’ici décembre, il pourrait perdre son poste. Pendant ce temps, la Russie utilise le football pour poursuivre ses idées impériales. En juillet, Odes Bajsultanov, vice-ministre russe des sports, a parlé de projets visant à organiser une compétition de ligue avec des clubs de la péninsule occupée de Crimée, des soi-disant républiques populaires du Donbass, des parties occupées des régions de Kherson et de Zaporijjia, ainsi que d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud. Les Russes sont conscients qu’ils pourraient ainsi s’exposer à de nouvelles sanctions de l’UEFA, c’est pourquoi cette ligue spéciale pour « républiques amies » est annoncée dans un format qui ne prévoit pas de participation russe. La ligue devrait débuter en 2023, mais avant cela, ils devront compter avec l’opposition de l’armée ukrainienne.

(*) ndlr pg5i : allusion au président de Biélorussie qui mange à tous les râteliers pour se maintenir au pouvoir !

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